Élections régionales : duel entre la droite et le Mouvement 5 Étoiles en Sicile

Le candidat soutenu par le parti d'extrême droite de la Ligue du Nord et celui du Mouvement cinq Etoiles se disputent la Sicile. L'île votera ce dimanche pour élire 70 députés et le président de la Région. Un scrutin régional aux allures de test avant les législatives italiennes de 2018.

Les deux leaders populistes du Mouvement cinq étoiles, Beppe Grillo, et de la Ligue du Nord, Matteo Salvini, étaient sur l’île hier pour rencontrer les siciliens. L’objectif : convaincre les indécis. L’abstention est estimée à 50 % et selon un sondage un quart des siciliens n’est pas au courant des élections de ce dimanche. L’adversaire numéro un du candidat 5 étoiles, Giancarlo Cancelleri, est le candidat du centre-droit Nello Musumeci, soutenu par le leader de la Ligue du Nord Matteo Salvini. Selon le leader du parti d’extrême droite : « la partie se jouera entre Musumeci et Cancelleri. Le Parti démocrate est hors-jeu ». Le candidat du parti de centre gauche, au pouvoir, est handicapé par le bilan impopulaire de l’assemblée sortante.

Pour tenter de convaincre la Sicile de prendre le virage à droite, Matteo Salvini a attaqué le Mouvement 5 étoiles sur la gestion de la capitale par la maire cinq étoiles, Virginia Raggi, embourbée dans des accusations de corruption. Il a déclaré : « allez voir à Rome à quoi le M5E a réduit une ville magnifique ».
Autre épine dans le pied du parti fondé en 2009 par l'ex comique Beppe Grillo : samedi le chef de cabinet de Chiara Appendino, maire 5 étoiles de Turin, a été surpris intercédant pour faire annuler l’amende d’un ami et contraint à la démission.
Le mouvement de M. Grillo, avait fait de la gestion de Turin une vitrine, faute de pouvoir s’appuyer sur le bilan délicat de Virginia Raggi à Rome.

Grillo : "Ce n'est pas un vote, c'est un référendum"

Parmi les thèmes au cœur de la campagne sicilienne : la question de son autonomie par rapport à Rome. Hier, Beppe Grillo n'a pas hésité à comparer l'île à la Catalogne, allant jusqu'à parler d'un référendum plutôt qu'un vote. : « Si la Sicile acquiert un statut spécial, on pourrait faire beaucoup de choses ici qui sont interdites en Italie. Ici, on peut expérimenter le futur. La décentralisation fonctionne, le monde va vers la décentralisation. »

La Sicile est une région clé, un « laboratoire politique » en vue des élections législatives début 2018. Dimanche, 70 députés et le président de la Région seront élus. Pour le M5S, l’enjeu est de taille avant les législatives. Une victoire au scrutin du 5 novembre en Sicile lui permettrait de remporter sa première région depuis sa fondation en 2009.

Publié par Alban Mikoczy / Catégories : Non classé