Matteo Renzi, l'ex-chef du gouvernement italien et patron du Parti démocrate (PD, centre-gauche) au pouvoir, a embarqué. Sa campagne pour les législatives de 2018 est lancée. Pendant huit semaines, il parcourra l'Italie à bord d'un train -il insiste- non pas à grande vitesse, mais reliant les villes et villages "oubliés", afin de "prendre le temps d'aller à la rencontre des italiens".
"Nous partons surtout pour écouter, je suis très curieux d'entendre parler les autres, d'apprendre et de vérifier ce que nous devons faire dans les prochaines années", a déclaré-t-il déclaré devant une trentaine de journalistes partis avec lui de Rome.
Il a ajouté "en dépit de tous ses défauts, le PD est encore la seule force de gauche en Europe crédible et en mesure de gagner des législatives".
La campagne électorale italienne devrait voir s'affronter trois blocs : le centre-droit, le centre-gauche et le Mouvement 5 Etoiles et son ex leader Beppe Grillo. Les derniers sondages placent le parti anti-système en tête avec 27% des intentions de vote, au coude-à-coude avec le PD, devant les deux composantes de l'ancien bloc de centre-droit, Forza Italia de Silvio Berlusconi et le parti d'extrême droite de la Ligue du Nord, à 14% chacun.
Ce tour d'Italie doit le porter à travers tout le pays via des petites voies à faible vitesse pour se rendre dans des zones reculées de la péninsule. Son voyage commence dans les régions du Latium, de l'Ombrie et des Abruzzes, dans les villes et villages les plus touchés par les tremblements de terre et où la droite a gagné du terrain.
Les prochaines élections législatives sont prévues entre mars et mai 2018 en Italie, ce qui augure d'une très longue campagne. La date sera fixée une fois que le président de la République, Sergio Mattarella, aura dissous le Parlement après l'adoption de plusieurs lois encore en discussion, dont le budget 2018.