La maire de Rome, Virginia Raggi, est poursuivie pour avoir menti dans un message adressé au responsable de la lutte contre la corruption et pour la transparence de la municipalité.
Le Mouvement 5 étoiles, avait gagné la confiance de ses électeurs notamment sur une promesse : la transparence et un casier judiciaire vierge. Déjà très critiquée pour son bilan décevant dans la ville criblée de dettes et difficile à gérer, Virginia Raggi, la jeune maire de Rome depuis juin 2016 et « grillina » phare du parti est embourbée dans une affaire judiciaire.
Le parquet de Rome a demandé jeudi le renvoi en justice de la maire de la capitale, l'accusant de faux dans une affaire d'embauche. Le parquet estime que Mme Raggi a menti dans un message adressé au responsable de la lutte contre la corruption et pour la transparence de la municipalité en affirmant avoir nommé de son propre chef Renato Marra au poste de directeur du tourisme de la mairie.
Or, de nombreux messages récupérés par les enquêteurs semblent démontrer que c'est Raffaele Marra, frère de Renato et ancien bras droit de Mme Raggi, qui a été à l'origine de l'embauche.
Raffaele Marra a passé plusieurs mois en prison et est actuellement jugé pour une affaire de corruption antérieure à l'arrivée de Mme Raggi à la mairie.
La maire "5 étoiles" a également eu des soucis avec plusieurs assurances-vie, d'un montant total d'environ 30.000 euros, souscrites en sa faveur par l'un de ses anciens proches collaborateurs, Salvatore Romeo, qu'elle avait nommé chef du secrétariat politique de la maire en triplant son salaire.
Mais pour ce volet de l'affaire, le parquet a requis le classement sans suite, estimant que la maire n'avait pas commis de délit, même si la nomination de M. Romeo a été entachée d'irrégularités.
Une nouvelle épine dans le pied qui pourrait faire baisser la popularité du parti, toujours premier dans les sondages, quelques mois avant les prochaines élections législatives qui se tiendront début 2018.