Le rapport annuel de l’OCDE comparant 40 pays est alarmant sur l’état des études supérieures en Italie. Avec seulement 18 Italiens sur 100 disposant d'une licence, soit deux fois moins que la moyenne des pays OCDE, l'Italie se positionne à l'avant-dernière place, seul le Mexique fait moins bien.
Des filières menant au chômage
30% des Italiens entre 25 et 64 ans ont une licence en sciences humaines. 24% dans le domaine scientifique et 22% en économie et en droit. Les chiffres sont sans appel. Selon Francesco Avvisati, analyste à l'institut à l'origine du rapport : « en Italie, il y a trop de diplômés dans les études de lettres qui ont du mal à trouver un travail correspondant à leurs études ».
Concernant les perspectives d’emploi, si 80% des diplômés trouvent un travail, le nombre descend à 64% pour les 25-34 ans. Seule l’Arabie Saoudite fait pire. Un taux de chômage des jeunes diplômés plus bas encore que ceux des diplômés d’instituts techniques qui est de 68%.
Les jeunes italiens, la génération sacrifiée
Plus grave encore : 26 % des jeunes italiens entre 15 et 29 ans sont des « Neet », (terme anglais signifiant "Not in Education, Employment or Training) : ils n’étudient pas et ne travaillent pas non plus. Ils sont surtout concentrés dans le sud de la péninsule.
Ce pourcentage est le double de la moyenne des autres pays de l’OCDE. Dans le classement, seule la Turquie fait encore moins bien que l'Italie.
Pour sortir de cette impasse, l’expert insiste sur trois niveaux à améliorer : les frais d'inscription à l'université, les bourses d'étude et l’instauration d’un numerus clausus dans certaines filières.