La très controversée obligation des 10 vaccins est entrée en vigueur. Refus des parents, manque d'information, désorganisation, du nord au sud du pays, des enfants n'ont pas pu participer à la rentrée des classes.
La nouvelle règle sur la vaccination des écoliers entrée en vigueur ces jours-ci n'en finit pas de faire des remous. En effet, en Italie, il est désormais obligatoire pour les enfants et adolescents de 0 à 16 ans de présenter dès le premier jour d’école un carnet de vaccinations attestant que les 10 vaccins obligatoires ont bien été réalisés.
La rentrée des classes chahutées
Dans un établissement de Rome, ce sont 40 enfants qui ont dû rentrer chez eux. 4000 en tout dans la capitale. En cause : des parents mal informés des nouvelles règles. Les cas de familles qui ne vaccinent pas leurs enfants par choix restent minoritaires.
Dans une école de Milan, un couple de parents opposé à la vaccination a appelé les gendarmes pour pouvoir faire entrer leur fils « par la force ». Peine perdue, l’enfant n’a pas pu faire sa première journée de classe. Une mère d' Udine, dans le nord-est de l’Italie, a quant à elle gagné sa bataille juridique contre l’école. Elle a contesté le refus de celle-ci d’accepter sa fille. Son enfant était bien vaccinée, mais au nom du respect de la vie privée, elle avait refusé de remplir un document officiel qui l'attestait. La nouvelle loi pose problème également pour les ressortissants étrangers. Soit parce qu'ils ignorent la nouvelle loi soit parce qu'ils ne sont pas en mesure de fournir les preuves de vaccination de leurs enfants. La ministre de la santé tempère : « ce sont des cas isolés, il n’y a pas de chaos ».
En France, un texte de loi va être présenté à la fin de l’année pour rendre obligatoires onze vaccins pour les enfants de moins de deux ans. Aujourd’hui, seuls trois vaccins sont obligatoires : diphtérie, tétanos et poliomyélite (DTP).