Hier, treize personnes ont trouvé la mort sur une embarcation de fortune transportant 167 migrants, près des côtes libyennes selon l’ONG espagnole Proactiva Openarms. Ce nouveau drame intervient alors que l’Union Européenne s’engage à aider l’Italie financièrement pour gérer les flux de migrants sur ses côtes.
"L’embarcation était à la dérive avec environ 140 personnes à bord et une mer agitée. Il n’y avait personne à l’horizon. Ou on les sauvait ou ils mourraient". C’est ce que décrit un membre de l’équipage de l’ONG sur le réseau social twitter.
En 2017, près de 94.000 personnes sont arrivées en Italie depuis la Libye, par la Méditerranée, et plus de 2.360 personnes sont décédées ou ont disparu, selon l'organisation internationale pour les migrations (OIM).
Discussions sur le code de conduite
En ce moment, les ONG sont reçues jusqu’à vendredi au ministère de l'Intérieur italien afin de discuter et d’amender le nouveau code de conduite que le pays souhaite leur faire appliquer.
Accepté par Bruxelles, le code de conduite prévoit : l'interdiction d'appels téléphoniques ou de signaux lumineux des bateaux, de rendre la présence de policiers obligatoire à bord des bateaux des ONG et d'interdire le transfert des migrants secourus à bord d'autres navires. Cette dernière mesure obligerait les ONG à les transporter elles-mêmes jusqu'aux ports, ce qui limiterait et augmenterait le coût des opérations.
Les ONG sont divisées sur ce règlement. Le quotidien Il Messaggero révèle que Médecins sans frontières et Save the Children les deux principales ONG, sont prêtes à discuter avec le gouvernement italien. Tandis que Sea Watch a déclaré que ce code « est contraire aux lois maritimes sur plusieurs points » tel que le droit de sauvetage en mer.
Pour aider la péninsule, Jean-Claude Juncker, président de la commission européenne, vient de promettre 100 millions d'euros au pays pour faire face à l'afflux et à l'accueil de migrants.