Le code de "bonne conduite" à l'intention des organisations non-gouvernementales qui viennent en aide aux migrants en Méditerranée, va être proposé aux ONG cette semaine par le gouvernement italien.
C’est un projet en onze points qu'a établi le ministre de l'intérieur pour freiner les débarquements de migrants sur ses côtes. Face à cet afflux inédit, l'Italie se sent seule à gérer cette crise migratoire, les centres sont débordés et le pays à plusieurs reprises a lancé des appels à l'aide à l'Union Européenne.
Des mesures controversées
Le code de conduite prévoit : l'interdiction d'appels téléphoniques ou de signaux lumineux des bateaux, de rendre la présence de policiers obligatoire à bord des bateaux des ONG et d'interdire le transfert des migrants secourus à bord d'autres navires. Cette dernière mesure obligerait les ONG à les transporter elles-mêmes jusqu'aux ports, ce qui limiterait et augmenterait le coût des opérations. Amnesty International et Human Rights Watch, qui ont été informées du projet craignent qu'il n'ait des conséquences humaines désastreuses.
Les ONG qui refuseront d'appliquer ce code de "bonne conduite" pourraient se voir interdire l'accès aux ports de la péninsule.