La rencontre hier entre les ministres de l’Intérieur français, italien, allemand et le Commissaire européen aux migrations Dimitri Avramopoulos avait pour objectif de trouver une réponse commune aux flux migratoires dans la méditerranée. La France et l'Allemagne soutiennent l'Italie.
Les flux de migrants arrivants en Italie se sont fortement amplifiés ces derniers jours : le pays note une hausse des arrivées de migrants de 20 % en 2017 par rapport à l’an dernier. Et le match le plus important se joue en Libye : la frontière libyenne est la véritable frontière méridionale de l’Europe. Ces 5 premiers mois de l’année, 97% des migrants sont venus de Libye.
De cette réunion ressort un accord : Paris et Berlin ont accepté la demande de Rome d’établir « un code de conduite » des ONG qui sauvent les migrants en méditerranée. Elle a permis de préparer la rencontre des ministres de l’Intérieur de toute l’Union européenne prévue jeudi et vendredi à Tallin, en Estonie.
Autres volontés de l’Italie qui restent soumises à discussion : la répartition des migrants qui se trouvent dans le pays mais aussi le déblocage des fonds de l’Union européenne pour soutenir le travail des gardes côtes libyens.
Enfin, la péninsule réclame une meilleure dotation en équipements pour garantir le contrôle de ses frontières du sud.
L’Allemagne est le pays qui accueille le plus de demandeurs d’asile (49 080 soit 30% des demandeurs de l’Union européenne), suivie de l’Italie (36 900 soit 22%), de la France (22 000 soit 13%) de la Grèce (10%) et du Royaume-Uni (5%). Ces 5 pays rassemblent 80% des demandeurs d’asile de l’Union.
Notre reportage au JT de 20H dimanche 2 juillet :
