Rome est l'otage des flammes depuis quelques jours. De nombreux incendies se sont déclarés dans la capitale, touchant des quartiers résidentiels, des routes et des voies ferrées. Des enquêtes sont en cours, mais la piste criminelle est privilégiée.
Hier, aux alentours de 14h, à Tor de’ Cenci (un quartier au sud de Rome), une longue colonne de fumée noire à l’odeur âcre a envahi le ciel. Elle a ravagé 500 bennes à ordure. Ces derniers jours, le quart sud de Rome et ses alentours semble être maudit. Les incendies se multiplient. « Nous avons revécu le cauchemar d’il y a un mois et demi : l’air irrespirable, l’angoisse des flammes » racontent les habitants de Tor de’ Cenci, qui regardaient les pompiers éteindre le feu. Une des routes les plus importantes de Rome, la Pontina, a été aussi en partie fermée à la circulation. L’incendie a été définitivement éteint seulement 3 heures après, avec l’intervention de la protection civile de la région, de nombreux pompiers, un hélicoptère, trois camions citernes et une trentaine de bénévoles.
Incendies volontaires
D’après le président du 9ème arrondissement, Dario d’Innocenti, et son adjoint à l’environnement il n’y a pas de doutes : ce sont des incendies volontaires.
La grande décharge de Tor de’ Cenci, en particulier, était un ancien camp rom. « Toucher une zone qui était avant un camp de rom, et qui est maintenant une décharge n’est pas anodin. Ce sont les deux sujets qui sont au centre des débats ces derniers jours à Rome. On peut penser que quelqu’un a intérêt à provoquer la maire du mouvement 5 étoiles, sans pour autant parler de complot ». Une autre hypothèse, plus inquiétante, est aussi envisagée : celle d’une bande de pyromanes qui menacerait le quart sud de Rome et brûlerait automobiles et ordures.
Le président de la commission parlementaire sur l’éco-mafia, Alessandro Bratti, a ouvert une enquête. En Italie, en 2 ans, il y a eu 200 incendies de décharges.