L'Italie aujourd'hui : Vaccins obligatoires, des familles demandent l'asile politique à l'Autriche, Un mort après la bousculade à Turin, Transports : vendredi noir en Italie
Vaccins obligatoires : des familles demandent l’asile politique à l’Autriche
130 familles italiennes de la région de Bolzano (frontalière avec l’Autriche), requièrent l'asile politique à l’Autriche au prétexte que leur liberté de choix n'est pas respectée.
La raison : ils ne veulent pas être obligés de vacciner leurs enfants pour qu’ils soient inscrits à l’école maternelle et primaire, comme le prévoit pourtant un décret gouvernemental italien publié la semaine dernière. Ce décret impose que soient effectués 12 vaccins aux enfants, et punit les parents « anti-vax ». En effet, s’ils ne respectent pas cette obligation vaccinale, ils écoperont d’une amende pouvant aller jusqu’à 7500 euros. Ou pire, ils pourront être signalés au tribunal des mineurs qui ouvrira une procédure à leur encontre pouvant déboucher sur une éventuelle suspension temporaire de l'autorité parentale.
Ces 130 familles ont ainsi écrit au président Sergio Matarella, pour l'informer de leur décision. Elles ont aussi contacté le Conseil des droits de l'homme de l'Onu (HCDH) pour dénoncer une violation de leurs droits inscrits dans la Charte onusienne, c'est à dire leur liberté de choix. Et également le président de la République autrichienne pour lui demander l'hospitalité au nom des lois sur les demandes d'asile politique.
Depuis des semaines, de nombreuses personnes s’élèvent contre cette mesure. Elles étaient il y a quelques jours à Rome, munies de banderoles, aux cris de « anti-vax » « liberté de choix » et en jurant qu’elles ne vaccineraient pas leurs enfants.
Pour autant, la France semble vouloir s’inspirer de l’Italie. Aujourd’hui seuls 3 vaccins sont imposés : le DT-Polio pour diphtérie, tétanos et poliomyélite. Mais la ministre de la Santé française Agnès Buzyn, a indiqué hier réfléchir à « rendre obligatoires, pour une durée limitée, les onze vaccins destinés aux enfants ».
« Je déteste la coercition, ce n'est pas dans mon tempérament. Mais là, il y a une urgence. Une quinzaine d'enfants sont hospitalisés à cause de la rougeole, cela m'inquiète. Il y a des fois où l'obligation est une bonne chose pour permettre à la société d'évoluer » a-t-elle déclaré.
Un mort après la bousculade à Turin
Erika Pioletti, 38 ans était dans le coma depuis deux semaines, elle a succombé à ses blessures hier soir. C'est le premier décès suite à l'immense bousculade qui a fait 1 527 blessés à Turin, lors de la finale de la ligue des champions qui opposait le Real Madrid à la Juventus Turin le samedi 3 juin.
L'enquête n'a pas encore déterminé qui était à l'origine de ce mouvement de foule secouant près de 30 000 supporters, rassemblés pour soutenir la Juventus sur la place centrale de la ville.
Suite à ce décès, l'incident pourrait être requalifié d’homicide involontaire
Transports : vendredi noir en Italie
Ce matin, les italiens voient passer de manière inhabituelle de nombreux bus annonçant la destination "dépôt". Depuis 8h30, une grève générale de tous les transports publics (métro, bus, train, avion) paralyse l’ensemble du pays. L'objectif : lutter contre les éventuelles privatisations, la libéralisation du secteur et garantir de meilleures conditions de travail.
Le gouvernement du Premier ministre, Paolo Gentiloni, veut accélérer les privatisations dans le pays suite à des recommandations de Bruxelles pour réduire le poids de sa dette publique. Les syndicats sont vent debout contre ce projet de réforme : ils redoutent de graves conséquences pour les salariés de ces régies de transports, à savoir une vague de licenciements, des dégradations de leurs conditions de travail et enfin des atteintes au droit du travail.