La maire de Rome, Virginia Raggi, a demandé au ministre de l’Intérieur de suspendre l’arrivée de migrants dans la capitale : « Il est temps d’écouter les citoyens romains : non ne pouvons pas nous permettre de créer de nouvelles tensions sociales ».
La maire de Rome dit « stop aux migrants »
Quelques temps auparavant, la maire a écrit une lettre au préfet de Rome, Paola Basilone : « Je trouve que c’est impossible, mais aussi dangereux de trouver d’autres places pour loger les migrants » en demandant un moratoire par rapport aux nouvelles arrivées. Au total, 8 500 migrants sont répartis dans la capitale italienne : soit dans les centres d’accueil gérés directement par la préfecture, ou bien par la commune, par le biais du Sprar (le service central du système de protection pour les demandeurs d’asile et les réfugiés). La maire a interdit il y a quelques mois un appel d’offre pour obtenir 8 074 places d’accueil en plus.
Virginia Raggi a justifié ces restrictions par : « la forte présence migratoire » dans la capitale et « le flux continu de citoyens étrangers ».
D’après les derniers chiffres publiés par l’administration, au 1er janvier 2016, il y avait environ 364 632 étrangers travaillant à Rome, majoritairement venus de l’Europe, représentant 12,7% du total de la population.
C’est plus ou moins la même situation que l’année précédente, mais avec une hausse de 6,2 points par rapport à 2000.
Enfin, d’après l’observatoire sur les migrations, le Lazio est la seconde région italienne à avoir le plus fort taux de migrants (9%), après la Lombardie (13%).
De son côté, Beppe Grillo, le leader du Mouvement cinq étoiles auquel appartient Raggi, a publié hier sur son blog un post sur les efforts de l’administration romaine pour démanteler les camps de roms dans la capitale.
L’annonce de la fin de ces camps a été faite à la fin du mois de mai. La maire de Rome a indiqué que la mafia se nourrissait de la pauvreté des camps, en faisant référence au fait que les administrations précédentes étaient accusées de collaborer avec des gangs criminels qui aidaient à vivre les familles dans les camps.
« Maintenant à Rome, les choses sont en train de changer : nous soutenons la fermeture des camps de roms et une censurons toutes les aires d’occupation abusives et les tentes » a écrit Beppe Grillo mardi.
Ces déclarations arrivent juste après la défaite du mouvement 5 étoiles aux élections municipales, avec ses candidats qui ont échoué à être au second tour dans plusieurs grandes villes de la capitale, incluant Gênes, la ville du fondateur du mouvement.