Plus de 1 000 migrants qui tentaient de rallier l'Europe sur des embarcations de fortune ont été secourus en pleine mer Méditerranée. Ils sont arrivés sains et saufs en Italie.
Ne pouvant accoster sur les côtes siciliennes pour des raisons de sécurité à cause du G7, les ONG ont été contraintes de trouver des ports plus lointains, comme Naples ou Salerne, pour sauver les migrants. 1000 migrants ont ainsi débarqué à Salerne, vendredi 26 mai. Auparavant, entre mardi et jeudi, 6 400 personnes ont été secourues.
Ils attendaient cet instant depuis trois jours et quatre nuits. Tout d'abord débarquent les malades, les femmes enceintes et les enfants. C'est leur premier pas sur le sol européen après une traversée traumatisante.
L'équipage de l'Aquarius a découvert, en arrivant sur les lieux, des dizaines de personnes ayant sauté à l'eau sans savoir nager. Elles avaient quitté leurs embarcations de fortune en panique après que des garde-côtes libyens ont tiré des coups de feu en l'air pour les effrayer.
Un sauvetage de 10 heures
"Vous avez 70 personnes qui sont dans l'eau et qui ne savent pas forcément nager, il faut intervenir très vite. Ce sont des situations qui peuvent très vite dégénérer", explique ainsi Anto, membre d'équipage de l'Aquarius.
Les hommes de l'Aquarius sont entourés par des dizaines de naufragés. Ils risquent de couler à tout instant. Leur dilemme est de choisir quelles personnes doivent être sauvées en priorité. Cette scène va durer 10 longues heures. Et comme par miracle, tous les migrants sont sains et saufs. Parmi les enfants, le plus jeune a à peine 15 jours, en français, son prénom signifie Ange.
Des arrivées de migrants de plus en plus nombreuses
Samedi le Prudence, bateau de Médecins Sans Frontières est arrivé à Naples avec à son bord 1 500 migrants, dont 140 femmes et 45 enfants.
Depuis janvier ils sont 50 000 à être arrivés sur les côtes italiennes, soit une hausse de plus de 45% par rapport à l'année dernière à la même période. L'Italie et les ONG lancent un appel à l'Europe pour être aidés à gérer cet afflux inédit de migrants.