L’Italie compte 51 sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. Mais cette richesse historique est régulièrement menacée par les séismes. Les casques bleus de la culture sont là pour venir à leur secours.
Le 25 août 2016, une secousse de 6,2 sur l’échelle de Richter a englouti le petit village d'Amatrice, près de Rome, épicentre du séisme. Les trois-quarts des constructions de ce village classé parmi les « plus beaux villages d’Italie » par le ministère de la Culture en 2015 ont été détruites, dont 293 bâtiments historiques.
Pour protéger et secourir les monuments historiques, les vieilles églises et les biens culturels endommagés par les tremblements de terre, l’Italie et l’UNESCO ont créé il y a deux ans les « casques bleus de la culture ». Une brigade composée de pompiers et de gendarmes, épaulés par des historiens et des archéologues. Leur mission : intervenir partout dans le monde là où la culture est en danger.
Ces défenseurs du patrimoine se sont notamment rendus dans la petite sacristie toute fissurée de l'église médiévale Saint François à Visso (dans le centre de l'Italie). Et sont venus au secours d’une fresque importante. Les couleurs de cette crucifixion, probablement peinte par le maître Paolo de Visso au XVe siècle, se sont peu à peu révélées sous les décombres, derrière le grand meuble de la sacristie encore debout.
Au mois de mars dernier, au Conseil de sécurité de l’ONU, la destruction de biens culturels a été assimilée, dans certaines circonstances, à un crime de guerre. Un symbole fort : signe que l’on reconnaît progressivement la nécessité de sauvegarder à tout prix les vestiges archéologiques.