Toucher son salaire au bureau de tabac : les italiens se prononceront par référendum le 28 mai sur les « vouchers. Coup de filet anti-mafia à Naples. 2060 ans plus tard, l’assassinat de Jules César reconstitué à Rome
Les italiens se prononceront par référendum le 28 mai sur les « vouchers »
On connaissait les mini-jobs allemands, la précarité à la Britannique. L’Italie a inventé une population d’employés encore plus exposée : les « voucheristes »
Le sujet soulève une vive polémique dans le pays depuis le début de l’année : les vouchers. Les italiens devraient pouvoir se prononcer sur ces « bons de travail », par référendum, le 28 mai prochain.
Créés en 2003 par Silvio Berlusconi, les vouchers devaient offrir une solution efficace pour lutter contre le travail au noir. L’employé est payé 7 euros 50 en bons de travail, au bureau de tabac.
Sous l’impulsion de Matteo Renzi et du Jobs Act, le système a été détourné de son objectif initial. Au départ, ils devaient être réservés aux employés de maison, aux extras dans l’hôtellerie etc...
Aujourd’hui, même certains pharmaciens, des professeurs d’université et des employés de mairie sont payés de cette manière.
Sous l’effet de la crise et des employeurs peu scrupuleux, des centaines de milliers de personnes sont devenues "voucheristes". Ce sont souvent des emplois à temps plein. Elles n’ont ni contrat, ni congés maladie, ni congés maternité, ni indemnités de licenciement.
Plus grave encore : ce système encourage le paiement en liquide : l’employeur se couvre en payant la première heure en voucher, tout le reste est payé au noir.
Naples : vaste coup de filet anti-mafia
69 personnes ont été arrêtées par la police de Naples : des hommes politiques, des ingénieurs, des comptables et même des professeurs de l’université.
Ils sont accusés d’avoir collaboré avec la mafia. L’enquête de la police révèle tout un système de corruption mis en place afin de confier des chantiers à un clan mafieux implanté dans la région.
2060 ans plus tard, l’assassinat de Jules César reconstitué à Rome
En plein centre de Rome, des milliers de personnes passent chaque jour au Largo di Torre Argentina.
Souvent sans le savoir, ils marchent à deux pas de l'endroit où César a été assassiné, il y a aujourd’hui 2060 ans.
Le jour des ides de mars, Jules César est poignardé par un groupe de sénateurs. Parmi eux, son fils Brutus vers qui il se tourne en prononçant la célèbre phrase : «Tu quoque mi fili ! » («Toi aussi, mon fils!»).
Comme chaque année, une reconstitution de l’évènement par des comédiens réanimera le lieu cet après-midi.