Un troublant fait divers hante la vie d'une Française. Son compagnon est détenu à Pékin (Chine) depuis deux ans. Il est accusé d'avoir tué son voisin, elle crie à l'erreur judiciaire. La jeune française s'est confiée à Rome.
C'est le souvenir d'un bonheur perdu. Diane Vandesmet est Française, Harm Fitié est Néerlandais et le couple est amoureux de la Chine. Ils vivent à Pékin à deux pas de la Cité interdite.
Une nuit de mai 2015, leur voisin, un Chinois avec lequel ils partagent une terrasse, est ivre. Il insulte Harm, qui indique que l'homme a glissé dans le vide, une chute de trois mètres qui lui sera fatale. Immédiatement, Harm est arrêté et accusé d'avoir poussé son voisin bruyant.
Le cauchemar commence. La police chinoise empêche le compagnon de Diane, de lui parler avant de l'envoyer en prison.
Aucun contact depuis l'arrestation
"Ils l'ont emmené dans une salle, seul. J'ai juste entendu, en anglais 'Je ne l'ai pas poussé'. À partir de ce moment là, je ne l'ai plus jamais revu" raconte t-elle.
Accusé d'homicide, il écope de 12 ans de prison en juillet. Harm continue de clamer son innocence depuis le centre de détention numéro 1, à l'Est de la capitale.
Diane lui envoi des lettres qu'il ne peut pas lire. Car courrier, lecture et visites sont prohibées dans cette prison chinoise.
Plusieurs ONG ont dénoncé les conditions de détentions de ce centre pénitentiaire. Harm a requis l'acquittement en décembre dernier. Mais la justice chinoise laisse entrevoir peu d'espoir.