#Fertilityday : la campagne italienne pour la procréation fait polémique

La campagne du gouvernement italien pour inciter les jeunes à avoir des enfants fait l’objet d’une vive polémique de l’autre côté des Alpes et sur les réseaux sociaux. Des slogans tels que « la fertilité n’a pas d’âge, la beauté si. » sont loin d’avoir obtenu l’effet escompté.


Italie : une campagne pour relancer la natalité fait polémique

Le taux de fécondité de la péninsule figure parmi les plus faibles d’Europe avec 1,37 enfant par femme alors que la moyenne mondiale est de 2,45. En effet, l’Italie est le deuxième pays le plus vieux du monde après le Japon et la dénatalité constitue un défi majeur pour le gouvernement italien.

C’est dans ce contexte que s’inscrit la grande campagne de communication #Fertilityday qui fixe au 22 septembre un « jour de la fertilité » pour sensibiliser, informer et promouvoir la procréation, la maternité et la paternité.

Mais l’utilisation de l’hashtag et de la langue anglaise n’auront pas suffi pour convaincre les jeunes Italiens de faire des enfants. Bien au contraire, ils s’insurgent en très grand nombre sur les réseaux sociaux pour dénoncer une opération de culpabilisation qui insulterait tous ceux qui ne sont pas en mesure de procréer, pour des raisons de santé ou pour des raisons économiques, soulignant notamment le niveau élevé du taux de chômage des jeunes dans le pays. Beaucoup d’entre eux estiment que faire un enfant ne doit pas devenir un devoir civique, malgré l’urgence de la situation démographique.

Les différents slogans tels que « La beauté n’a pas d’âge, la fertilité si. », « Secoue-toi, n’attends pas la cigogne » ou encore « Ne faites pas partir vos spermatozoïdes en fumée » ont fait comparer à certains cette nouvelle campagne à la propagande nataliste fasciste. D’autres ont lancé un hashtag #nofertilityday en réaction ou détournent les affiches avec de nouveaux slogans comme celui de l’association militante Act : « Un enfant, c’est à durée indéterminée. Mon contrat, lui, ne l’est pas. »

Également critiquée par Matteo Renzi, la ministre de la santé, Beatrice Lorenzin, centriste catholique pratiquante a déclaré sur Twitter « La campagne ne vous a pas plu ? Nous en ferons une autre. »

Publié par Alban Mikoczy / Catégories : Non classé