Le Pape est à Cracovie en Pologne pour les journées mondiales de la jeunesse (JMJ). Il s’est exprimé au sujet de l’attentat dans l’église de Rouen.
"Le temps des croisade est loin", introduit Il Messaggero. Quelques mots comme une synthèse de la parole portée par le Pape François. Dans l’avion le menant aux journées mondiales de la jeunesse en Pologne, le Pape s'est exprimé solennellement en ces termes : "Il y a eu la guerre de 14, puis celle de 39-45. Et maintenant il y a celle-ci. Nous n’avons pas peur de cette vérité. Le monde est en guerre, parce qu’il a perdu la paix". Et comme pour dissiper tout doute au sujet de ces mots lourds de sens, il a ajouté : "Quand je parle de guerre, je ne parle pas de guerre de religions. C’est ici une guerre d’intérêts, pour l’argent, pour les ressources naturelles, pour la domination sur les peuples. Toutes les religions parlent de paix".
Message aux autorités politiques
Unir les religions contre le terrorisme, tel est l'appel du Pape François. Mais l’arrivée aux JMJ est aussi l’occasion de faire passer un message aux autorités politiques polonaises. Car les dirigeants fraîchement élus sont vivement critiqués pour leur politique d’immigration. Le Pape a appelé à "accueillir ceux qui fuient la guerre. La solidarité envers ceux qui sont privés de leurs droits fondamentaux, dont celui qui consiste à pouvoir pratiquer sa religion en sécurité".
La jeunesse parle d'espoir
Dans la Repubblica Adam Michnik, intellectuel polonais influent, ajoute au sujet de la politique migratoire: "Les choix du gouvernement risquent de transformer notre pays en un régime autoritaire. Mais je suis sûr que ce moment passera, c’est un peu comme une maladie. Notre futur est celui d’un pays démocratique de l’Union Européenne".
Et le futur est pour l'heure entre les mains des jeunes rassemblés pour les JMJ, à qui le Pape a fait passer un message : "La jeunesse parle toujours d'espoir. Espérons qu'elle nous en donne encore un peu plus, de l'espoir, en ces jours difficiles".