A Nice, familles et amis cherchent encore des proches disparus jeudi soir. Parmi eux, 5 Italiens.
"Carla Gaveglio, 48 ans, a été transportée en ambulance mais semble n’être arrivée dans aucun hôpital". La phrase tirée du journal la Repubblica donne un aperçu de cette grande recherche qu’ont entreprise les familles depuis jeudi. Parmi elles, des proches de cinq Italiens toujours introuvables. C’est le cas de Piero Massardi, le compagnon de Carla Gaveglio, qui a fait le tour de tous les hôpitaux de la région de Nice, en vain. Même geste pour les familles de ces deux couples d’amis italiens, partis en vacances ensemble et n’ayant plus donné de nouvelles après l’attentat.
Dans le journal, les mots de la consule générale d’Italie à Nice sonnent comme un dernier espoir pour les familles : "Tant que les autorités françaises ne nous donnerons pas la liste des personnes décédées par confirmation ADN, il faut continuer à espérer".
"Sous le choc"
Les proches se raccrochent à ces mots sans trop d’illusions, "car le temps ne joue pas en leur faveur" rappelle le Corriere della Sera. A Nice, 35 victimes sur 84 ont été identifiées. Aucun Italien ne figure pour l’heure sur cette liste.
A l’hôpital Pasteur, les blessés italiens se remettent doucement. La fille de Carla Gaveglio, âgée de 14 ans, va mieux physiquement, mais elle est "toujours sous le choc" raconte son père : "Matilde a vu sa mère dans un état de semi conscience. Elle ne parlait pas et avait des blessures au bassin et aux jambes", rapporte la Stampa.
"Il sera plus léger"
Il y a aussi le grand-père héroïque, Gaetano Moscato, qui a dû être amputé de la jambe gauche. Jeudi soir, alors que le camion se dirige vers lui, il pousse ses petits enfants de 13 et 18 ans sur le côté pour les sauver. Il est lui même touché par le camion, qui roule sur sa jambe. Il essaye maintenant de garder le moral grâce à l’humour, raconte son petit-fils Filippo : "En riant, mon grand-père dit qu'avec une jambe en moins, il sera plus léger".