A Taranto, dans les Pouilles, une association teste depuis 2014 une méthode atypique pour assainir des terres contaminées : faire pousser des plants de cannabis.
Tout commence en 2008. Vittorio et Vincenzo Fornaro, éleveurs de pères en fils depuis des générations, sont contraints par la région des Pouilles d’abattre les 600 chèvres de leur élevage. Motif : elles ont été contaminées à la dioxine - un polluant persistant dans l’environnement - à cause de l’activité de l’aciérie voisine. A deux kilomètres à vol d’oiseau de leur ferme, des tubes, des hauts-fourneaux et des cheminées s’étalent effectivement dans le paysage et l’entreprise sidérurgique pollue les sols.
La désolation passée, les Fornaro entament une seconde vie : celle de producteurs de cannabis. Pas pour faire de la drogue non, car le type de cannabis planté respecte les doses de THC autorisées par la loi. Mais pour débarrasser les sols de toute pollution dû à ce voisin encombrant. « Nous ne savions rien sur la culture du cannabis, ce n’était pas facile », confie Vincenzo Fornaro dans les colonnes de La Stampa. L’éleveur s’est laissé convaincre par l’association « Canapuglia » de se reconvertir dans la production de cette plante et cela marche. Les premières graines sont plantées en 2014, la terre s’assainit et des herbes sauvages commencent à repousser.
Aujourd’hui, les plantes mesurent un mètre et demi et leurs racines se révèlent particulièrement efficaces pour purger de sa dioxine les champs entourant l’aciérie. « Nous espérons que cette culture va étouffer l’usine de la même manière que le font les mauvaises herbes », raconte Vittorio Fornaro. D’autres agriculteurs se disent déjà prêts à suivre l’exemple de la famille Fornaro et créer « une ceinture verte » de cannabis autour de l’aciérie.
A Taranto, d’autres entrepreneurs tentent également d’utiliser la fibre cannabis pour produire de la vaisselle. La filière se développe peu à peu.
Moi, maire de Rome
Dimanche 5 juin aura lieu le premier tour des élections municipales partielles. A cette occasion, le journal italien Il Messaggero s’est penché sur les propositions des candidats à la mairie de Rome. Voici un petit florilège des promesses : de la plus farfelue à la plus extrême.
Des couches pour bébés lavables
La candidate du Mouvement 5 étoiles, Virginia Raggi est à l’origine des plus belles « perles » d’après le quotidien. Pour réduire le nombre de déchets, l’avocate souhaite que les langes soient lavables et donc réutilisables. Pour lutter contre la crise économique, rien de mieux que le retour au troc ou le passage à la monnaie virtuelle selon elle.
Déplacer tous les ministères
« Une entreprise un peu compliquée à mettre en place ». Pour le quotidien, l’idée de Giorgia Meloni est irréalisable. La candidate soutenue par l’extrême-droite propose de déplacer tous les ministères de la rue où ils se trouvent actuellement pour y installer des musées.
Des rues qui changent de sens selon le trafic
Les candidats ont tous cherché à réduire le problème des embouteillages à Rome. Alfio Marchini soutenu par la droite s’est inspiré du « modèle brésilien » et propose la mise en place de systèmes permettant de changer le sens de circulation des rues selon l’état du trafic.
Couper toutes les subventions aux étrangers
Simone Di Stefano, nationaliste et néo-fasciste, propose de stopper toute aide à qui n’est pas italien. Il souhaite fermer les centres d’accueil, les camps de Roms et si ce n’est pas faisable pacifiquement, il s’est dit prêt à utiliser « la manière forte ».