En Une de l'actualité italienne ce matin, l'annonce faite par le ministre de l'Intérieur italien sur sa volonté de créer des hotspots mobiles. « Nous sommes prêts à ouvrir de nouveaux hotspots, flottants », rapporte la Repubblica. Le ministre de l'Intérieur italien, Angelino Alfano a présenté hier ses conclusions pour améliorer la gestion des flux de migrants arrivant par la Méditerranée.
Pour le moment, les hotspots sont constitués de structures proches des lieux de débarquement des migrants, où des agents italiens procèdent à leur identification et recueillent leurs empreintes digitales en vue de les enregistrer. Tout se passe donc sur la terre ferme. La proposition d'Angelino Alfano : ajouter de nouveaux hotspots, en mer cette fois-ci.
Les contrôles d'identification se feraient alors directement à bord, sur de larges bateaux pouvant accueillir 3000 personnes et seraient sous la responsabilité de Frontex, l'organe européen de gestion des frontières extérieures de l'Union Européenne, mais aussi d'agences humanitaires. Les migrants seraient ainsi contrôlés en mer puis ramenés sur terre, d'où, ceux qui n'ont pas obtenu le droit d'asile, seraient rapatriés chez eux.
Un système qui, d'après le ministre « permettrait de mener les opérations d'identification [...] sans faire fuir personne » et qui aurait reçu « un avis plutôt favorable de la Commission Européenne ». Les ONG ont déjà réagi à cette annonce, pointant du doigt le risque que ces avant-postes d'accueil créent de nouveaux murs en mer. De son côté, Filippo Grandi, Haut-commissaire à l'ONU pour les réfugiés, a affirmé que les hotspots mobiles sont « positifs s'ils respectent le droit d'asile. »
Une lettre de Christophe Colomb rendue à l'Italie
« La lettre de Colomb retourne à son expéditeur » en Une du Messagero. Les États-Unis ont renvoyé hier à l'Italie la lettre volée à Florence, annonçant la découverte du Nouveau Monde par Christophe Colomb. Pour Dario Franceschini, ministre italien de la Culture, « c’est une journée historique ».
La lettre avait disparu de la bibliothèque Ricardiana de Florence, pendant plus de soixante ans, sans que jamais personne ne s’en aperçoive. Le précieux manuscrit avait été volé et remplacé par une copie parfaite. Aucune hypothèse officielle n'est encore avancée quant à la date et aux auteurs du vol.
De retour de son voyage périlleux à la recherche des Indes, l’explorateur italien avait adressé une lettre à la famille royale espagnole, afin de l’informer de la découverte du Nouveau Monde. Rédigée à Lisbonne, elle date précisément du 14 mars 1493.
En 1992, la lettre dérobée avait été vendue aux enchères à New-York pour 400 000 dollars, alors qu’elle est estimée aujourd'hui à 1 million de dollars. Une personne inconnue avait ensuite fait don de cette dernière à la bibliothèque du Congrès à Washington.
Pour mettre la main sur la lettre, l'Italie et les Etats-Unis ont mené l'enquête ensemble. Un travail commun qui, pour le ministre italien de la Culture, est « un symbole de la coopération entre les deux pays ! ». L'enquête n'est néanmoins pas encore terminée car elle a révélé qu'une autre copie de la même lettre de l'amiral Christophe Colomb a été volée et remplacée par une copie à la Bibliothèque nationale de Rome.