Au coeur de la Toscane, Florence accueille chaque année 16 millions de touristes. Un flux en constante augmentation qui s'est accompagné ces dix dernières années de la création de 210 commerces de bouche, pas toujours très toscans. Magasins alimentaires, kebabs ou restaurants chinois ont envahi le centre historique, prenant la place des boutiques florentines traditionnelles. Pour contrecarrer le phénomène, le maire de Florence, Dario Nardella, a décidé de réglementer l'installation des commerces, supérettes et restaurants en centre-ville.
Italie : Florence impose un menu local obligatoire
Valoriser et protéger les commerces liés à l'artisanat local et à la tradition florentine, tel est le nouveau cheval de bataille de Dario Nardella. Florence, berceau de la renaissance italienne, est classée au Patrimoine de l'humanité par l'UNESCO. Une ville que le maire de Florence dit "défigurée" par l'arrivée de commerces non toscans en centre-ville. Alors pour protéger autant les monuments que le patrimoine immatériel de la ville, depuis mi-avril, Dario Nardella a mis en place un jury d'experts chargé de valider ou non l'installation de nouvelles boutiques dans le centre historique. A l'avenir, ne pourront ouvrir que les magasins vendant au moins 70% de produits toscans.
Cette mesure est une première en Italie. D'autres villes touristiques telles que Naples, Rome ou Venise observent à la loupe les effets de cette nouvelle réglementation et pourraient bien s'en inspirer à leur tour. L'initiative du maire de Florence fait aussi des émules au niveau national. La sénatrice du Pari démocrate, Maria di Giorgi entend faire du modèle florentin une norme nationale, valide pour toues les centres historiques appartenant au Patrimoine mondial de l'UNESCO. Un projet de loi est actuellement devant le Parlement italien.