A la Une de l'actualité italienne ce matin, des agents de l'antiterrorisme européens envoyés dans les hotspots italiens et grecs. « L’UE part à la chasse aux terroristes dans les hotspots » titre la Reppublica. En effet, l'Union européenne est sur le point d'envoyer des « dizaines d'agents anti-terrorisme » dans les centres d'enregistrement des migrants en Grèce et en Italie (La Stampa parle elle de «150 agents »). Le but est d’identifier et de neutraliser « les potentiels combattants djihadistes qui s’infiltrent parmi les migrants ».
Cette mission est supervisée par le Centre européen de contre-terrorisme au sein d’Europol,qui a été créé par l’UE au début de l’année. Selon son directeur, Manuel Navarrete, l’arrivée des agents européens « est prévue pour l’été » mais pour le moment le gouvernement n’a encore rien confirmé. D’après la Repubblica, cette décision « n’est pas tout à fait la bienvenue à Rome », car elle fait passer l’Italie pour un pays « incapable de garantir sa sécurité et comme un lieu de passage pour les terroristes ».
Le père Luis de Buenos Aires, modèle du Pape François
Dans sa page chronique, la Stampa dresse le portrait du père Luis Dli, 89 ans, prêtre confesseur à Buenos Aires. « Le confesseur qui inspire le pape François », titre la Stampa. Depuis des dizaines d'années, père Luis consacre au moins sept heures par jour à écouter ses fidèles dans le confessionnal de son église. « Le dimanche je continue jusqu'à ce que les bougies soient consumées », confie-t-il dans les colonnes du quotidien.
Louis Dli, un nom peu connu mais pourtant régulièrement cité en exemple par le pape François qui voit en lui un modèle de prêtre confesseur miséricordieux. Les deux hommes se sont connus à Buenos Aires alors que le pape François était encore le cardinal Bergoglio. « Je me rappelle d'un père capucin qui exerçait son ministère à Buenos Aires. Une fois il est venu me voir et m'a demandé "Je te demande de l'aide, tant de gens viennent tout le temps à mon confessionnal, des gens de tout type [...] Je pardonne beaucoup mais j'ai de plus en plus de scrupules". Je lui ai demandé ce qu'il faisait quand il ressentait cette culpabilité. Voici ce qu'il m'a répondu : "je vais dans notre chapelle et je dis à Jésus de me pardonner parce que j'ai trop pardonné mais que c'est lui qui m'a donné le mauvais exemple !". Ça ne je l'oublierai jamais », a rapporté le pape François d'une de ses conversations avec le père Luis.
Les deux religieux se vouent un respect mutuel. « Je dois vraiment remercier le pape François pour sa confiance parce que je la mérite pas. Je n'ai pas fait d'études, je n'ai aucun doctorat, je n'ai rien. Mais la vie m'a donné beaucoup d'enseignements, je suis né très pauvre. Et je dois toujours avoir un discours de miséricorde, d'aide, de proximité pour ceux qui viennent me voir. Personne ne doit s'en aller en pensant avoir été incompris, méprisé ou délaissé », raconte le père Luis dans la Stampa.