Notre revue de presse du 28 avril : la tension monte au col du Brennero, l'Italie mise sur la biomédecine et "l'Italian flair" de Zsazsù

À la Une de la presse italienne, la menace du gouvernement autrichien de construire une barrière au col du Brenner si l’Italie ne coopère pas avec la police autrichienne pour endiguer le flux de migrants. La barrière sera construite seulement si l’Italie n’accepte pas les patrouilles dans les trains sur le territoire italien entre Fortezza et le col du Brenner. L’Autriche veut mobiliser 250 policiers pour patrouiller à partir de fin mai ou début juin.

« Inacceptable », titre La Repubblica en citant le Premier ministre, Matteo Renzi. « C’est contre les règles européennes, en plus d’être contre l’Histoire, contre la logique et contre le futur », affirme-t-il. « Le mur ne sera pas un mur. Mais une barrière sans barbelés », explique de son côté le chef de la police tyrolienne, Helmut Tomac, cité par Il Messagero. « Nous ne menaçons personne », précise-t-il.

L’affaire prend une tournure politique: cet après-midi le ministre de l’Intérieur italien Angelino Alfano et son homologue autrichien Wolfgang Sobotka se rencontrent à Rome. « La barrière sera évidemment au centre du débat, mais aussi la nécessité que le dialogue et la collaboration restent ouverts entre les deux Etats, ce qui exclut la possibilité de construire des murs », écrit il Corriere della Sera.

La frontière du Brenner n’est pas seulement un symbole pour l’espace Schengen et l’échange transfrontalier, elle lie aussi les échanges commerciaux italiens avec le Nord de l’Europe. Un tiers des marchandises exportées et importées traversent les Alpes au col du Brenner. « Des 89 millions de tonnes de marchandises qui traversent chaque année nos frontières alpines, 29 sont ‘absorbés’ par ce col », explique Il Messagero. Si on ajoute les 11,7 tonnes transportées par voie ferroviaire, 40 millions de tonnes de marchandises traversent le col du Brenner.

L'Italie veut mettre le paquet sur la biomédecine

 La ministre de la santé Beatrice Lorenzi veut faire de la recherche une des priorité de son ministère

Beatrice Lorenzin, ministre de la santé italienne

Dans la Repubblica, la ministre de la santé détaille son plan pour endiguer la fuite des cerveaux dont souffre la recherche médicale italienne. « Nous sommes prêts à prendre en charge 20 000 chercheurs en santé publique », lance la ministre. Sa proposition: mettre en place des contrats de recherche de 7 ans pour les scientifiques du secteur. Aujourd’hui, ils sont en situation de précarité, estime la ministre, et gagnent « seulement 800 euros par mois ». Beatrice Lorenzin veut donc porter ce salaire à 1800 voire 2000 euros pour que ce secteur, où l’Italie est compétitive, continue à rester attractif pour les scientifiques. L’Italie est en effet le cinquième pays du monde en termes de nombre de publications scientifiques sur la biomedecine. « Nous inventons et d’autres produisent », déplore la ministre. Le pays veut  donc aller plus loin. Dans les trois dernières années, 820 millions d’euros ont été investis par l’Etat dans ce domaine, pour que les recherches se transforment enfin en inventions. 

Zsazsù et son flair imparable

renata et zsazsu

Une passionnée d'animaux a décidé de mettre à profit le flair imparable de son chien pour retrouver chiens et chats perdus. Depuis un an et demi, Renata Nervi arpente les villes et villages de sa province italienne, accompagnée par son Zsazsù adoré, un chien à l'odorat particulièrement développé, capable de retrouver la trace d'animaux égarés.

En grande amie des bêtes qu'elle est, Renata Nervi a même lancé un site internet pour centraliser les demandes de propriétaires attristés par la disparition de leurs compagnons à quatre pattes. La détective improvisée reçoit des appels au secours de toute l'Italie mais préfère limiter ses recherches à sa province de Cuneo, dans la région du Piémont. " Tout ceci n'est qu'un hobby pour moi, pas un travail", précise-t-elle dans les colonnes de La Stampa.

Pas question non plus d'épuiser Zsazsù en multipliant les enquêtes. "Je veux toujours travailler dans le respect de l'animal. Durant les recherches, je le fais toujours se reposer un peu. Pour lui c'est comme un jeu, une mission qu'il faut mener à bien jusqu'au bout, à n'importe quel prix. Il est comme un enfant qui ne s'arrête pas donc pour son bien-être je dois garder le sens de la mesure", raconte Renata Nervi.

Le duo de choc a déjà résolu 25 cas de disparition. Des recherches sont actuellement en cours pour retrouver Milù, une chatte persane de cinq ans perdue à Saluzzo. A chaque fois, Renata-Sherlock Holmes et Zsazsù Watson appliquent la même méthode bien rodée. Zsazsù vient renifler l'odeur de l'animal dans la maison de ses propriétaires puis sillonne les rues de sa ville en pistant son odeur.

Pour sa prestation de service, Renata Nervi ne demande aucun paiement hormis le remboursement des frais d'essence mais elle est la plupart du temps couverte de cadeaux par les propriétaires soulagés de retrouver leur animal de compagnie chéri. Des récompenses dont Renata Nervi fait dons aux chenils et refuges pour chiens et chats abandonnés de sa province.

Publié par Alban Mikoczy / Catégories : Non classé