Vienne a annoncé qu'elle allait installer une barrière de 370 mètres de long et quatre mètres de haut à la frontière avec l'Italie pour endiguer le flux de migrants venant de ce pays. Sauf si l'Italie autorise des policiers autrichiens à patrouiller dans les trains sur le territoire italien. L’Autriche veut alors mobiliser 250 policiers pour les contrôles à partir de fin mai. De plus 150 soldats autrichiens seront mis à disposition pour intervenir à la frontière.
Dimanche dernier, des affrontements ont eu lieu entre activistes italiens - opposés à cette fermeture - et policiers autrichiens.
L'affaire prend une tournure politique : Vienne affirme que si Rome "ne se montre pas coopérative", il est normal qu'elle ferme sa frontière. Pour Matteo Renzi, cette fermeture "viole toutes les règles européennes", d'autant que ce passage situé dans les Alpes, est un "symbole de l'espace Schengen".
Les ministres de l'intérieur autrichien et italien vont se réunir cet après-midi à Rome pour discuter de cette question, qui fait la Une de la presse ici en Italie.
Par le col du Brenner, passent un tiers des échanges commerciaux de l’Italie avec le reste de l'Europe, soit 40 millions de tonnes de marchandises. Il y a également une autoroute reliant les deux pays qui est empruntée par deux millions de camions chaque année.