Notre revue de presse du 25 avril : heurts à la frontière autrichienne et la droite italienne s'écharpe pour la mairie de Rome

A la Une de l’actualité italienne ce matin, le pays a les yeux rivés sur son voisin autrichien. Le gouvernement autrichien avait annoncé courant avril que les contrôles anti-migrants au niveau du col du Brennero  - à la frontière entre l’Italie et l’Autriche - débuteraient en mai. Finalement, la police autrichienne a commencé ses opérations dès aujourd’hui. En avril, l’Autriche avait annoncé qu'elle construirait un mur le long de la frontière au Brennero si l'Italie ne coopérait pas davantage pour bloquer le passage des migrants vers l'Autriche via le nord de l'Italie. Pour le moment, les travaux n'ont pas commencé mais l'annonce de la potentielle construction est fermement désapprouvée par le gouvernement italien et ne cesse de tendre les relations entre les deux pays.

Hier, 300 opposants à la fermeture de la frontière se trouvaient au col du Brennero pour manifester et marteler leur slogan : « notre Europe n’a pas de frontières, nous sommes tous des citoyens ». Face à eux, 400 agents de la Polizei. « La tension est montée d’un cran quand les manifestants ont commencé à lancer des gilets de sauvetage sur la police », rapporte la Reppublica, précisant que la police a répliqué en « envoyant un spray urticant » au piment en direction de la foule.

Un activiste « no border » de Bologne a également été arrêté pour « incitation à la manifestation » puis relâché après l’intervention du ministère des affaires étrangères italien. « L’incitation à la manifestation n’est pas un motif digne d’un pays de l’Union européenne », s’est emporté Nicola Fratoianni, un parlementaire italien présent hier au Brennero pour participer à la marche de protestation.

Pour la Repubblica, les affrontements d’hier confirment un fait : « malgré les polémiques et les critiques arrivant de toutes parts, du gouvernement italien, de l’Union Européenne ou du Vatican, l’Autriche continue dans sa lancée ».

La course à la mairie de Rome divise la droite italienne

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Dans ses colonnes, il Corriere della Sera évoque l’incapacité de la droite et du centre à s’accorder sur une candidature commune à la mairie de Rome. « Le cas  Bertolaso divise le centre droit »  titre le journal. Guido Bertolaso, ancien secrétaire d’Etat de Silvio Berlusconi est le candidat du parti du « Cavaliere ».  Le 12 février, après d’intenses tractations, le chef de file la Ligue du Nord et la présidente du parti Fratelli d’Italia, Giorgia Meloni,  annoncent soutenir sa candidature. Quelques jours plus tard, ils font machine arrière. Giorgia Meloni décide alors de se présenter elle même, avec le soutien de la Ligue. Dans la course à la mairie de Rome, le sans-étiquette Alfio Marchini, un entrepreneur et ancien joueur de polo professionnel, a lui aussi cherché à avoir l’appui de l’ancien président du Conseil, en vain. En tout, la droite romaine compte quatre candidats, et 3 000 conseillers municipaux potentiels. Silvio Berlusconi, lui, continue de soutenir son protégé. Mais il  divise au sein même de son parti assure le journal, qui voit dans cette multiplication des candidatures un défi lancé à l’autorité du Cavaliere. Pour le journal, Silvio Berlusconi n'est plus le grand  rassembleur de la droite.

 

Publié par Alban Mikoczy / Catégories : Non classé