A la Une de l’actualité italienne ce matin, la réforme des retraites et l’inquiétude du directeur de l’Istituto di previdenza sociale (l’organisme de gestion des retraites) pour les jeunes nés dans les années 80. « Alerte retraite pour les jeunes, Inps : « la génération 1980 pourrait travailler jusqu’à 75 ans », titre la Repubblica.
Le débat autour de la réforme des retraites se poursuit en Italie. Hier, le ministre de l’Economie, Pier Carlo Padoan, a fait savoir que les départs anticipés à la retraite coûteraient 7 milliards d’euros par an. Une charge que le ministre refuse de faire peser sur les comptes publics: « le ministre a rappelé que l’équilibre du régime des retraites à long terme est une chose à laquelle l’Italie ne peut pas renoncer, surtout dans une phase où elle se bat avec l’Europe pour obtenir une application moins stricte du Pacte de Stabilité et de croissance », explique il Messagero.
Le quotidien rapporte également les propos de Tito Boeri concernant « la génération perdue ». Le patron de l’Inps avertit le gouvernement italien : les 4,5 millions de jeunes nés dans les années 80, aux carrières professionnelles discontinues - alternant périodes d’activité et chômage - risquent fort de devenir retraités cinq ans plus tard que leurs ancêtres et avec une pension 25% inférieure à celle que touchent actuellement les personnes nées en 1945.
Craintes de marée noire à Gênes
Dimanche soir, vers 19h30 les riverains d’une raffinerie pétrolière de l’agglomération génoise ont entendu une explosion, raconte la Stampa. Quelques minutes plus tard, le pétrole commençait à s’écouler entre les maisons. En une demi-heure, près de 670 mètres cubes de brut se sont déversés dans les rues du quartier populaire, et dans les deux ruisseaux qui le traversent.
Toute la nuit, les pompiers se sont efforcés de contenir la marée noire, construisant des digues pour éviter que le pétrole ne se retrouve dans la mer, quatre kilomètres plus bas. Aidés par les employés de la firme pétrolière, ils lavent la zone souillée à grandes eaux. Depuis la catastrophe, 550 mètres cubes d’eaux usées ont été récupérés.
La procureur de Gênes a ouvert une enquête. Le président de région a lui convoqué une réunion de crise, et a estimé que l’entreprise n’allait pas assez vite dans son nettoyage. Tous craignent que la pluie arrive à la fin de la semaine, et emporte vers la mer le carburant répandu dans la nature.
Irma Testa: «la guerrière au visage d’enfant »
C’est une qualification historique pour l’Italie. Pour la première fois, une italienne a décroché son ticket pour les Jeux Olympiques en boxe. Irma Testa, 18 ans, 60 kilos, est une battante, et elle compte bien le montrer cet été à Rio. « Elle est le courage, la force, l'ambition, réunis dans un corps de femme et le regard d’un enfant », s'émerveille la Repubblica.
Le quotidien consacre une page entière au portrait de l’athlète italienne qui se décrit elle-même comme une guerrière : « tout le monde dit que je suis une championne. Moi je dis que tout ce que je suis et tout ce que j’ai, commence et finit avec moi. Je suis une guerrière ». Une volonté de fer qui dénote avec le surnom que son entourage lui a donné : le « papillon ». « Je suis née papillon mais aujourd’hui je suis une geisha c’est-à-dire une femme qui après un long apprentissage a réussi à maîtriser l’art de la boxe », s’amuse la jeune femme.
Sa qualification pour les JO, elle l’a obtenue le 15 avril dernier en Turquie. La médaille d’or olympique, elle en rêve mais à seulement 18 ans, Irma Testa peut déjà se vanter d’un beau parcours sportif : médaille de bronze aux championnats d’Europe en 2012, médaille d’argent aux championnats d’Europe en 2013, médaille d’argent aux Jeux Olympiques en 2014. Le 19 mai prochain, elle combattra au Kazakhstan pour défendre sa médaille d’or mondiale gagnée à 17 ans, l’étape ultime avant les Jeux de Rio : « Après les mondiaux de boxe, il n’y aura plus que Rio dans ma tête, ce sera ma bataille », conclut-elle.