Des échanges de mails, une visite de la gendarmerie vaticane, les indices étaient forts mais rien d'officiellement programmé.
D'ailleurs jusqu'au dernier moment le doute a subsisté dans l'ancienne maison coloniale attenante à la cathédrale de Manille.
Vendredi 15 janvier, au sortir d'une messe au cours de laquelle François a sévèrement tancé l'épiscopat philippin qui a trop longtemps fermé les yeux selon lui sur les inégalités qui déchirent le pays, le pape s'est pourtant bien rendu au siège de la fondation Anak Tnk.
Une visite hors programme officiel mais décidément voulue par le Souverain Pontife qui a placé son voyage dans l'archipel sous le signe de la miséricorde et de la compassion.
Animée par le père versaillais Matthieu Dauchez, 39 ans et présent aux Philippines depuis 1998, cette organisation gère une quinzaine de centres pour enfants des rues à Manille http://www.anak-tnk.org
Ce vendredi matin, les 270 plus faibles parmi les plus faibles, des enfants de 18 mois à 12 ans étaient là pour accueillir le Pape.
Ils avaient quitté la veille les antennes de l'organisation dans les bidonvilles de la capitale pour venir attendre la visite ici au quartier général de Anak Tnk
Ces enfants, le Père Dauchez et son équipe de 120 travailleurs sociaux philippins et volontaires français les ont arrachés au fil des ans aux griffes de réseaux de prostitution, de mendiants ou de voleurs.
Une mise à l'abri de la violence de la rue doublée de soins sanitaires et d'une formation scolaire.
Enfant des rues aux Philippines, un destin malheureusement courant.
Plus du tiers de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.
70% des habitants survivent à peine.