François Hollande, le Président de la République effectuait ce 24 janvier 2014 sa première visite au Vatican.
Rencontre avec le Pape François le jour de la Saint François.
Au menu, pas seulement que des questions consensuelles.
Au final la rencontre aura été brève, 35 minutes.
Si la photo de famille à la fin de l'entretien a été souriante, il y avait un peu de crispation au début notamment lorsque François Hollande, escorté par les gardes suisses et les gentilshommes du Pape a arpenté l'enfilade de corridors qui conduit de la cour Saint Damase à la bibliothèque du palais pontifical.
Poignée de main sans chaleur particulière et face à face sur lequel les versions divergent.
C'est la chose intéressante, le fossé entre les déclarations finales comme le racontait dès 20H Jeff Wittemberg
D'une part celle du Président de la République qui a appuyé sur la convergence sur les sujets internationaux sans insister sur les enjeux de société comme l'IVG ou le mariage pour tous, préférant s'en tenir à des valeurs communes partagées avec le Pape sur la dignité humaine.
De l'autre le communiqué du Vatican publié quelques minutes plus tard et dont voici le texte intégral :
"Ce matin le Saint-Père François a reçu en audience le Président de la République française,
Son Excellence Monsieur François Hollande, qui a ensuite rencontré Son Excellence Mgr Pietro
Parolin, Secrétaire d’État de Sa Sainteté, et Son Excellence Mgr Dominique Mamberti,
Secrétaire pour les Relations avec les États.
Au cours des entretiens cordiaux, la contribution de la religion au bien commun a été
évoquée. Rappelant les bonnes relations qui existent entre la France et le Saint-Siège, a été
réaffirmé l’engagement mutuel à maintenir un dialogue régulier entre l’État et l’Église catholique
et à coopérer de manière constructive dans les questions d’intérêt commun. Dans le contexte de
la défense et de la promotion de la dignité de la personne humaine, quelques arguments
d’actualité ont été examinés, comme la famille, la bioéthique, le respect des communautés
religieuses et la protection des lieux de culte.
La conversation s’est poursuivie sur des thèmes à caractère international, comme la pauvreté
et le développement, les migrations et l’environnement. Elle s’est étendue, en particulier, sur les
conflits au Moyen-Orient et dans quelques régions de l’Afrique, en souhaitant que dans les
différents pays concernés la coexistence sociale pacifique puisse être rétablie à travers le
dialogue et la participation de toutes les composantes de la société, dans le respect des droits de
tous, spécialement des minorités ethniques et religieuses.