Avec un séjour sur place à Strasbourg de 04h00 seulement on aurait pu se dire que François ne s'intéressait pas vraiment à l'Europe.
Que nenni !
Deux discours inhabituellement long de 45 minutes chacun ont démontré le contraire.
Deux discours devant le Parlement européen réuni en séance solennelle et devant le Conseil de l'Europe.
Le Pape avait beaucoup de chose à dire à cette "Europe grand mère", "vieillie...fatiguée et repliée" ce sont ses mots placée dans un monde plus "global" et "moins euro-centré" que jamais..
S'il s'appuit dit-il sur la doctrine sociale de l'Eglise, sur les évangiles, ses discours n'en avaient pas moins une forte teneur politique.
Préparée avec le président du Parlement Européen Martin Schulz, sa visite a vibré d'accents sociaux-démocrates.
Tout ce qui suit es tiré du verbatim de son discours prononcé devant l'hémicycle du Parlement Européen.
Le projet européen être centré sur l'homme. "L'homme pas en tant que sujet économique...jetable quand il ne sert plus" l'homme qui n'est pas "un bien de consommation".
L'Europe est trop souvent associée à un "style de vie un peu égoïste....caractérisé par une opulence insoutenable". C'est la "culture du déchets" du "consumérisme effréné".
"On constate avec amertume que les questions techniques et économiques prévalent dans le débat politique".
Face à ça, le Pape plaide pour une politique de l'emploi qui rend sa "dignité" à l'homme et qui tient compte des "nécessités de stabilité", "de sécurité pour chacun dans ses perspectives de travail".
Alors c'est vrai, il s'agit bien de la doctrine sociale de l'Eglise mais dans la bouche de François, dans une Europe en crise, elle prend définitivement des accents politiques !