PAROLES D’INDE // Deux médailles olympiques. Le compteur s'arrêtera là pour ce pays de plus d'un milliard d'habitants. Au fil des olympiades c'est toujours le même constat. Ce géant à la croissance économique enviable est incapable de s'imposer sur les terrains de sport. La joueuse de badminton, Pusarla Venkata Sindhu, ne fait pas exception à la règle en s'inclinant en finale.
À chaque Jeux Olympiques, c'est le même scénario. L'Inde, le deuxième pays le plus peuplé au monde peine à décrocher des médailles : seulement 27 dans son histoire olympique, dont six obtenues par des femmes. Cette année, pas de miracle à Rio, l'Inde n'a pas réussi à battre son faible record de six médailles obtenu à Londres en 2012.
Il est 20 heures. La nuit tombe sur le parc de l'India Gate, au coeur de New Delhi. Dans quelques minutes, Pusarla Venkata Sindhu, la joueuse de badminton indienne s'apprête à affronter son adversaire japonaise en demi-finale. L'évènement est diffusé sur grand écran. Pourtant, seule une centaine de personnes sont venues supporter leur compatriote. Peu importe le nombre, la ferveur nationale est au rendez-vous pour la victoire. Scène de liesses et cries de joies. Avec un espoir, celui d'une médaille d'or. Un rêve qui ne se concrétisera pas: l'Indienne s'incline en finale. Elle rapporte tout de même une médaille d'argent à son pays.
Pourquoi l'Inde rapporte si peu de médailles aux Jeux Olympiques ? Ces mauvaises performances peuvent s'expliquer par un désintérêt de la population pour le sport et un manque d'infrastructures. Avec plus de 300 millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté, l'Inde a d'autres priorités que celle du sport.
De plus, en Inde, on ne jure que par le cricket, sport dans lequel les Indiens excellent. Avec deux coupes du monde remportées. Encore absent aux olympiades, le cricket pourrait être un moyen, pour ce grand pays, de briller enfin sur les podiums des JO.
Lucille Guenier et Camille Ginet