Le Bangladesh attaqué à nouveau

Moins d'une semaine après le massacre de 20 otages revendiqué par l'Etat Islamique, le Bangladesh a subi ce matin une nouvelle attaque, en ce jour de fin de Ramadan.

Une explosion suivie d'une fusillade lors d'un grand rassemblement : le Bangladesh a connu une nouvelle attaque en ce jour sacré de l'Aïd el-Fitr qui célèbre la fin du Ramadan. Quelques jours après une prise d'otage meurtrière dans un restaurant de la capitale , des islamistes présumés ont ciblé ce matin un poste de police du district de Kishoreganj à 100km au nord de Dacca. A proximité, 200 000 fidèles musulmans étaient venus prier pour la fête de l'Aïd. Le bilan provisoire est de quatre mort : deux policier et deux attaquants. Le rassemblement n'a pas été touché par l'affrontement.

Les terroristes "ont d'abord jeté une petite bombe en direction de la police et ont ensuite attaqué (les policiers) à coups de machette. La police a riposté par des coups de feu", a expliqué à l'AFP Tofazzal Hosain, responsable adjoint de la police du district.

Les auteurs de ces nouvelles violences ne sont pas encore connus. Selon Tofazzal Hosain, la présence de machettes parmi les attaquants indique qu'il s'agit d'une nouvelle attaque islamiste. Ces mêmes armes avaient été utilisées lors de l'assaut du restaurant le 2 juillet revendiquée par l'Etat Islamique.

Le Bangladesh victime d'attaques récurrentes

Le pays de 170 million d'habitants compte près de 90% de musulmans et a été longtemps épargné par le terrorisme islamique. Mais le Bangladesh subit depuis trois ans une vague de violences perpétrées par des islamistes radicaux et qui vise intellectuels, personnalités, blogeurs, minorités religieuses, homosexuels, ou encore étrangers. Le gouvernement bangladeshi dément la présence de jihadistes internationaux dans le pays et accuse des militants de branches islamistes locales d'être derrière les agressions.

Depuis 2015, l'Etat Islamique a revendiqué plusieurs attaques depuis le meurtre d'une humanitaire italienne en décembre. La prise d'otage du 2 juillet, également revendiquée par l'EI, a été marquée par de actes de tortures sur les civils tués, a révélé mercredi une source judiciaire italienne, en se basant sur les autopsies. Les victimes ont été poignardées et mutilées.

Voir aussi => L'Etat Islamique veut intensifier les attaques punitives en Asie.

Caroline Chauvet (St.)