Le Président François Hollande, en visite en Inde depuis dimanche 24, assistait ce mardi au défilé du Jour de la République Indienne lorsque le drame s'est produit... Et les 50 000 hommes armés mobilisés pour assurer la sécurité n'ont rien pu faire pour l'empêcher.
Entre les dromadaires, l'agilité des motards et les chars des différents états de l'Union Indienne, elle était là, féroce : la pollution.
Les poumons de François Hollande, en visite en Inde, ont été exposés à un taux de particules fines huit fois plus élevé qu'à Paris.
L'indice de qualité de l'air de New Delhi n'a épargné personne en ce jour de fête nationale en Inde. Pendant 1h30, la foule rassemblée pour assister au défilé militaire en a subit les sévices.
La vitre blindée derrière laquelle le Président indien, Pranab Mukherjee, le Premier Ministre Indien, Narendra Modi, ou encore le Président de la France, François Hollande, n'y a rien changé.
Et cette année, la pollution frappe fort : alors que pour la venue du Président des Etats-Unis, Barack Obama, l'année dernière, l'indice de qualité de l'air était de 154, il a plus que doublé cette année, atteignant 338. Contrairement à 2015, ce Jour de la République n'a pas pu jouir de pluie pour venir nettoyer l'air avant la grande cérémonie.
L'épais brouillard avait totalement envahi l'avenue Rajpath (l'Allée des Rois) où défilent soldats et civils en ce jour de fête. Il était impossible à 300 mètres d'apercevoir l'immense Arc de Triomphe à l'indienne, l'India Gate. Même les couleurs vives de l'armée indienne n'ont rien pu y faire. Dans les foyers, les téléspectateurs avaient beau tenter de régler leur télévision, il y avait de la brume sur tous les écrans.
Amanda Jacquel (St.)