Le Programme alimentaire mondial (PAM) pourrait dès l’an prochain utiliser des drones pour répondre plus rapidement et plus efficacement aux plus grandes crises humanitaires mondiales.
Les drones peuvent-il sauver des vies? C’est ce que pense le PAM - l’agence des Nations-Unies qui lutte contre la faim dans le monde.
Dès l’an prochain, ils permettront une évaluation aérienne de certaines zones de crise humanitaire. Notamment, après une catastrophe naturelle majeure.
Les drones permettront de cartographier avec précision les zones touchées afin de subvenir ensuite, de la façon la plus efficace possible, aux besoins de la population.
« Les drones sont faciles à déployer. Plus besoin d’attendre les moyens aériens (hélicoptères/avions) pour survoler une zone dévastée, par exemple », explique à France 2 Moyen-Orient Haïdar Baqir, responsable de ce programme d’un nouveau genre. « Si une route est coupée, le drone peut très vite aller évaluer les dégâts. Même en cas de couverture nuageuse dense. Alors que les images satellites sont conditionnées à une bonne météo ».
Tremblements de terre, tsunamis, inondations. Autant de situations dramatiques dans lesquelles les drones humanitaires auront bientôt un rôle à jouer.
« En revanche, difficile pour l’heure d’envisager l’utilisation de ces drones sur les terrains de conflit » ajoute-t-il. Les drones sont, en zone de guerre, souvent perçus comme des moyens d’espionnage. Et à ce titre, interdits ou rapidement détruits. L'ONU exclut donc, pour l'heure, de les utiliser en Syrie, en Irak ou encore au Yemen.
Les drones du PAM ne seront opérationnels qu’en 2018. Mais une simulation grandeur nature est prévue fin mai en République Dominicaine. 3 autres devraient suivre d’ici à la fin de l’année.
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