Les Casques blancs (« White Helmets ») ont cependant rapporté qu’un de leurs secouristes avait été blessé par un tir de sniper alors qu’il se trouvait dans l’ambulance de tête. Sur Twitter, l’organisation a imputé cet incident au régime, sans que celui-ci n’interrompe les préparatifs, supervisés par les armées russes et syriennes.
Avant de rejoindre leurs autobus, des civils ont été filmés en train de brûler leurs appartements, déclarant ne pas vouloir que leurs biens tombent entre les mains des milices pro-Assad. D’autres personnes ont tagué l’inscription « nous reviendrons à Alep » sur la devanture de commerces fermés.
La télévision d’Etat syrienne affirme que 4.000 rebelles et leurs familles seront exfiltrés des quartiers est de la ville. Cette opération a été rendue possible grâce à l’instauration d’une nouvelle trêve. Enclenchée par une médiation entre la Russie et la Turquie, elle a été confirmée dès mercredi soir par le Hezbollah libanais, dont les combattants participent à la reconquête d’Alep-Est, puis par le Front Chamiya, une faction islamiste opposée au régime.
D’après des médecins présents sur place, les bombardements contre les ultimes poches de résistance rebelles ont cessé vers minuit, et les tirs, à 1h30 du matin, après une nouvelle journée de violents combats qui a empêché l’évacuation de civils des quartiers est - une enclave de 2 km2 -, initialement prévue pour mercredi matin.
La Turquie, engagée aux côtés des rebelles, s’est d’ores-et-déjà dite prête à accueillir les réfugiés d’Alep. Pendant ce temps, les rassemblements de soutien à la population d’Alep se sont multipliés dans le monde. A Berlin, Istanbul, Copenhague, Londres et même Sarajevo, ancienne ville martyre, plusieurs milliers de personnes ont arboré des drapeaux de l’armée syrienne libre et scandé des slogans hostiles au président Bachar al-Assad. A Paris, la Tour Eiffel s’est éteinte à 20h en signe de solidarité avec Alep.