De la Syrie au conflit israélo-palestinien, en passant par la question des réfugiés, le nouveau président de la République a exprimé des positions bien tranchées pendant sa campagne. Nous vous proposons un tour d’horizon.
Sur la Syrie, contrairement à François Hollande, Emmanuel Macron a été prudent. Il n’a pas ouvertement affiché son soutien à la rébellion syrienne et ne se dit pas non plus favorable, coûte que coûte, à la chute de Bachar al-Assad qui “ne doit pas être un préalable”. En revanche, il avait soutenu l’idée d’une intervention française si l’utilisation d’armes chimiques par le régime syrien dans la province d’Idlib était clairement établie. Il estime que Bachar Al Assad devra "répondre de ses crimes devant les tribunaux internationaux" mais entend "hériarchiser les priorités et les combats avec "une priorité: éradiquer les terrorisme islamiste". Pour cela, il entend privilégier le dialogue politique sans laisser “les Etats-Unis et la Russie décider du sort de la Syrie.” La France n’est pas là pour décerner les bons et les mauvais points, elle est là pour construire la paix”, a-t-il notamment déclaré.
Le problème des réfugiés a été largement évoqué, fin janvier, lors de sa visite au Liban qui a accueilli 1 million de Syriens sur son sol depuis le déclenchement de la guerre en 2011. Applaudi par ses hôtes, il s'est dit “soulagé de voir la stabilité instaurée au Liban à tous les niveaux”, estimant par ailleurs que “la France devait prendre ses responsabilités”. Il inscrit cette question dans la coopération européenne et appelle à renforcer “le contrôle maîtrisé et plus strict des frontières, ainsi que « la lutte contre les filières et les réseaux criminels, avec une répartition équilibrée de l’accueil entre les pays européens ».
Concernant le conflit israélo-palestinien, Emmanuel Macron ne fait pas entorse à la position du Quai d’Orsay: « La sécurité d’Israël est pour nous un principe intangible, de même que la légitimité de l’État palestinien”. Le nouveau chef de l’Elysée s’est en revanche positionné contre la reconnaissance unilatérale de la Palestine et s’est opposé, en outré, au mouvement de Boycott, Désinvestissement, Sanctions (BDS) contre l’Etat hébreu, affirmant qu'il relevait de « méthodes antisionistes et donc profondément antisémites ». Dimanche soir, la victoire d’Emmanuel Macron a été saluée par le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou: “Je compte travailler avec le président Macron et affronter à ses côtés les différents défis communs auxquels sont confrontés nos deux démocraties.”
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