Dans l'impasse, Theresa May demande un report du Brexit au 30 juin, soit après les élections européennes.
Jeudi 4 avril au soir, la séance au Parlement britannique a été interrompue par la pluie qui tombait à l'intérieur. Une allégorie, pour certains députés, de l'impasse actuelle et de ce Brexit qui patauge et sombre dans des débats interminables. Vendredi 5 avril, la Première ministre Theresa May a demandé un nouveau report à l'Europe, pour la deuxième fois en moins d'un mois. L'objectif : ne pas larguer les amarres sans accord dans sept jours, le 12 avril. "La politique du gouvernement a toujours été et restera de sortir de l'Union européenne de manière ordonnée (...) Le Royaume-Uni propose que cette période prenne fin le 30 juin 2019", a-t-elle écrit dans une lettre adressée à Bruxelles.
Un accord déjà rejeté trois fois
La Première ministre explique vouloir tout faire pour ratifier un accord avant le 23 mai et ainsi éviter de participer aux élections européennes, même s'il faudra "se préparer à une telle éventualité en cas d'échec", 'écrit-elle. Dans les rues, les Britanniques avouent ne plus vraiment comprendre. "On devient la risée de toute l'Europe tellement c'est la pagaille", confesse un homme. L'accord de Theresa May a déjà été rejeté trois fois au Parlement britannique et pourrait revenir une quatrième fois sur la table.