Boris Johnson a encore frappé... Alors que le ministre des affaires étrangères se tenait à la barre de la Chambre des Lords au Parlement, il a été contraint d'écouter l'attaque d'un lord libéral démocrate à son égard alors que la Chambre débattait d'une loi clé sur le Brexit. Lui reprochant de n'être occupé qu'à "penser à la prochaine blague qu'il va faire" au lieu de penser à la sortie de l'Union Européenne, Lord Wallace de Saltaire n'a pas hésité à s'attaquer frontalement à Boris Johnson. 

Boris Johnson fait beaucoup parler de lui. Interventions, petites phrases choc, l'ancien maire de Londres ne cesse de s'attirer les foudres des médias. Dernier bad buzz en date : son souhait de construire un pont entre le Royaume-Uni et la France. 

Mais c'est à la Chambre des Lords qu'il s'est illustré, malgré lui, lundi 26 février. "Son dernier discours était une honte"... C'est en ces termes que s'est exprimé Lord Wallace de Saltaire. Un discours virulent s'adressant directement au ministre des affaires étrangères britannique, debout derrière la barre, comme les ministres le font régulièrement lorsque d'importants projets de loi sur le Brexit son examinés. Boris Johnson a tout de même gardé le sourire malgré les critiques acerbes de Lord Wallace.

"Le problème c'est que nous n'avons pas confiance en notre gouvernement, et je ne pense pas que le ministre des Affaires étrangères ait la moindre idée de ce qu'il veut pour une future relation avec l'Union Européenne", a déclaré le Lord. Je doute qu'il y ait même réfléchi pendant plus de trois ou quatre minutes, il est trop occupé à penser à la prochaine anecdote qu'il va raconter."

"Pour un Parti conservateur qui s'est toujours glorifié de son engagement envers une politique étrangère forte, il est vraiment embarrassant que nous ayons encore quelqu'un en place qui est incapable de faire un discours sérieux sur la politique étrangère."

L'ancien maire de Londres ne cesse de faire parler de lui depuis quelques jours. Invité mardi 27 février matin sur la BBC Radio 4, il a comparé le défi d'éviter une frontière en Irlande du Nord, point de blocage clé dans les pourparlers de ce jour, aux frontières entre les différents quartiers de Londres, en l'occurrence Camden et Westminster.

Le Royaume-Uni envisage de quitter l'union douanière de l'Union Européenne mais souhaite éviter les postes frontaliers et les contrôles physiques entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande.

Boris Johnson s'est justifié en expliquant qu'il s'agissait d'une "comparaison très pertinente". "Il n'y a pas de frontière entre Islington ou Camden et Westminster ... mais quand j'étais maire de Londres, nous avons pris de manière invisible des centaines de millions de livres aux personnes voyageant entre ces deux quartiers sans avoir besoin de contrôles frontaliers."

Cette déclaration a fait le tour des réseaux sociaux et a notamment fait réagir Tom Waterson, un journaliste britannique qui s'est amusé à créer une carte de cette fameuse frontière imaginaire entre Camden et Westminster évoquée par le conservateur.

Central London post-Brexit pic.twitter.com/xUzHOg5fjU

— Jim Waterson (@jimwaterson) February 27, 2018

Blanche Vathonne avec Loïc de La Mornais