Londres ouvre cette semaine un restaurant d'un autre genre : les plats sont préparés sous les yeux des clients, par une imprimante 3D. L'expérience quelque peu futuriste a de quoi séduire. Mais elle n'est pas à la portée de tout le monde.
Exit le chef cuisiner et son armée de commis. Après l'industrie, la médecine ou encore la mode, le restaurant londonien Food Ink - en français Encre alimentaire - fait entrer la révolution 3D dans ses cuisines. Il propose pour l'instant neuf plats au menu. Les détails sont restés secrets ; seul le 3D Boscana Dessert, vedette de la carte, a fuité. Pour ce dessert, l'imprimante mélange crème au chocolat, noisette, crème glacée et feuilles de chocolat hollandais.
L'imprimante est composée de plusieurs branches d'une très grande précision. Elles peuvent reproduire des dessins complexes avec la nourriture qu'aucune main humaine ne pourrait dessiner. Les menus sont encore limités : pour des raisons sanitaires et pour maintenir les textures authentiques, l'imprimante ne propose pour l'instant ni viande ni poisson. Les repas sont proposés sous forme de pâte.
Le directeur de la communication a confié au Daily Mail la volonté du restaurant de prolonger l'expérience et d'explorer encore plus l'utilisation des imprimantes 3D dans la gastronomie : "Nous croyons que la technologie doit avoir un but et nous l'utilisons pour ajouter de la magie à la magie. Nous voulons explorer le chevauchement entre la cuisine et cette technologie."
Dans le restaurant, tout est créé à l'aide de l'imprimante. Les verres et assiettes en porcelaine ont été remplacés par des ustensiles imprimés en 3D. Même chose pour les tables, chaises et luminaires. Le restaurant Food Ink a décidé de prolonger l'expérience jusque dans l'ambiance et l'atmosphère du repas : les clients sont invités à porter un casque de réalité virtuelle et à écouter de la musique composée par un ordinateur à intelligence artificielle.
Tout le monde ne pourra pas profiter de cette expérience futuriste : il faut compter £250 (300 euros) pour manger dans ce restaurant.
Charlotte Onfroy-Barrier, avec Clément Le Goff