VIDEO Simulation choc d'attentat terroriste à Manchester

Une attaque terroriste a été simulée la nuit dernière à Manchester, dans un des plus grands centres commerciaux de l'Angleterre. 800 volontaires ont pris part à cet exercice, aussi réaliste que possible.

Nom de code : Winchester Accord. Après les attentats de Paris et de Bruxelles, les autorités britanniques ont réalisé un exercice grandeur nature, pour se préparer à répondre à d'éventuelles attaques. 800 pompiers, gendarmes, policiers, militaires ou médecins ont été mobilisés.

Le scénario choisi était celui d'un attentat suicide. Vers minuit, un homme habillé en noir est entré dans le centre commercial avant de crier "Allahu Akbar". Après une première explosion, les acteurs qui jouaient le rôle des passants, et qui portaient des protections auditives et des lunettes de sécurité, se sont couchés au sol. D'autres ont simulé des blessures importantes et poussé des cris. Alors que l'entrée du Centre Trafford a commencé à s'emplir de fumée, des  ont couru, comme s'ils essayaient de s'enfuir.

Les victimes ont été maquillées pour simuler le sang. Les forces armées ont investi le bâtiment et agi en utilisant les mêmes stratégies et pratiques que lors des attentats de Paris. L'exercice a été mis en place par la Greater Manchester Police, l'unité de lutte contre le terrorisme du nord-ouest entre minuit et 6 heures du matin. Elle a exhorté les habitants à ne pas être effrayés par les cris.

Selon la coordinatrice de l'exercice, Constable Rebekah Sutcliffe, il s'agissait d'évaluer les capacités d'évacuation et de prise en charge des victimes mais aussi la capacité à neutraliser les suspects : "Notre priorité est d'empêcher les terroristes de planifier une attaque et avec des exercices comme celui-ci, nous pouvons préparer notre réponse dans un environnement sûr." D'autres simulations de cette envergure sont prévues à Londres, Glasgow et Essex. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes ont dénoncé un exercice "stéréotypé" après les cris du faux terroriste. Le chef de police en charge de l'exercice, Garry Shewan, s'en est excusé ce matin.

https://twitter.com/ilyas_nagdee/status/729826423964352512

"Décision stupide de la police de Manchester de décider que les assaillants étaient musulmans. C'est peut-être pour cela que l'homophobie a augmenté de 300% au Royaume-Uni."

"Un communiqué de la police de Manchester sera publié rapidement mais cela était inacceptable et je m'excuse pour l'offense causée."

Pas d'accord avec cette polémique, Keith Vaz, présidente de la Commission des affaires intérieures a, elle, précisé qu'il était "établi que les jihadistes islamistes étaient la plus grave menace pour le Royaume-Uni à cette époque" et qu'il était important que la manifestation soit "aussi réaliste que possible".