Maîtresse BDSM contre quartier BCBG

Cris, bruits de fouet... Les riverains d'un quartier tranquille d'Orpington (banlieue de Londres) n'en peuvent plus. Ils accusent l'une de leur voisine, "maîtresse Evilyne", de nuisances répétées. Il faut dire qu'Evilyne est une professionnelle de la domination sadomasochiste. Et elle exerce son activité dans sa maison, située à quelques mètres à peine d'un club de tennis qui accueille les enfants du quartier. Plusieurs journaux britanniques rapportent que le club a contacté la police pour se plaindre.

Une mère de famille assure même que son jeune fils a vu un homme menotté se faire fouetter dans le jardin de la dominatrice. "Avoir un donjon sadomasochiste avec des esclaves sexuels dans notre jolie petite rue nous choque vraiment tous", raconte un voisin. Les riverains s'inquiètent de ce que leurs enfants pourraient voir mais pas seulement. "Entendre des cris et des bruits de fouet, ça ne va certainement pas faire monter les prix de l'immobilier dans le quartier", lâche un habitant.

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"Maîtresse Evilyne", 31 ans, propose plus de cinquante services comme : "tirer les oreilles", transformer les hommes en "cendriers humains", ou encore les plonger dans un "bain de haricots anglais"... Le tout pour 280€/heure et 1680€/nuit. La dominatrice propose même de promener ses clients en laisse dans la rue et loue parfois sa maison à des sociétés de tournage de films pour adultes.

 

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Après les appels des voisins, la police s'est déplacée chez Evilyne, mais n'a rien trouvé d'illégal. La dominatrice assure que tous ses revenus sont déclarés et qu'elle ne pratique pas d'actes sexuels. "Les gens viennent avec leurs fantasmes et je les réalise : que ce soit en les plongeant dans un bain de haricots anglais ou en les forçant à se comporter comme un chien. On n'est pas bruyant", affirme-t-elle. "Il y a un manque de compréhension à propos du fétichisme et les hommes gardent généralement ça secret. Peut-être que certaines femmes du quartier sont inquiètes..." Pour l'instant, la police ne peut que lui suggérer d'être plus silencieuse. Et de toute façon, ce ne sont surement pas les barreaux et les menottes qui lui font peur.

Sybille Aoudjhane, avec Hugo Clément