UKIP, le parti pour l'indépendance du Royaume-Uni, est un parti anti-immigration et eurosceptique. A l'approche des élections britanniques, le 7 mai prochain, son leader Nigel Farage parcourt le pays à la rencontre des électeurs. L'équipe de France 2 Londres l'a interviewé à l'occasion d'un meeting à South Thanet.
Le système électoral britannique, uninominal majoritaire à un tour, prévoit que chaque électeur vote pour un député dans sa circonscription. Le parti avec le plus de députés remporte le plus grand nombre de sièges au parlement, et se retrouve donc en position de force pour former un gouvernement. La principale difficulté cette année est qu'aucun parti ne semble en mesure de remporter une nette victoire. Le parti arrivé en tête va donc devoir former une coalition, s'appuyant pour cela sur un parti plus petit. Or ce parti ne sera probablement pas celui de Nigel Farage.
Etant donné le nombre de sièges visés par UKIP (une dizaine seulement), le parti ne pèsera pas lourd dans la balance le 7 mai prochain. Selon les derniers sondages, UKIP ne peut en fait espérer gagner que dans 2 ou 3 circonscriptions. Malgré sa montée en puissance lors des dernières élections européennes, le parti de Nigel Farage est donc en mauvaise posture. Il faut dire que pour ces élections, les électeurs sont davantage sensibles aux sujets de politique intérieure (économie, système de santé...) qu'à la question de la place du Royaume-Uni dans l'UE.
Interrogé par notre équipe lors d'un meeting de campagne, Nigel Farage nous a livré son point de vue sur l'Europe et l'immigration :
Tandis que le parti de Nigel Farage défend une politique d'immigration drastique, une campagne a été lancée dans le métro londonien pour lutter contre la stigmatisation des immigrés. Plusieurs Anglais d'origine étrangère ont posé avec un même slogan : "I am an immigrant" ("Je suis un immigré").
En tout, quinze immigrés ont participé à cette campagne lancée par l'organisme Mouvement contre la xénophobie (Movement Against Xenophobia en anglais). Les affiches sont placardées un peu partout dans les stations du métro londonien. L'organisme espère ainsi donner une image plus positive de l'immigration, alors qu'un sondage ipsos réalisé à la fin de l'année dernière a révélé que l'immigration était la première préoccupation des Britanniques, devant l'économie. Si certes l'immigration n'est pas le premier enjeu de cette campagne, le sujet reste donc un thème d'avenir pour Nigel Farage.
Juliette Perrot, avec Loïc de La Mornais