Sa Majesté serait-elle plus pingre que la moyenne des employeurs britanniques ? Pour la première fois en plus de 63 ans de règne, Elisabeth II fait face à la menace d’une grève. Cette dernière aurait lieu au château de Windsor, résidence de la famille royale située dans le Berkshire. Soutenus par le syndicat des services publics et commerciaux (PCS), les employés du château réclament une revalorisation de leur salaire, et le paiement des missions qu'ils effectuent en extra.
Qu’ils travaillent dans les jardins, les salles d’exposition, à l’accueil ou en cuisine, les employés du château de Windsor menacent de faire grève si leurs salaires ne sont pas augmentés. Selon le syndicat des services publics et commerciaux (PCS), les premiers salaires pratiqués à Windsor sont de l’ordre de 14 400 livres par an (moins de 20 000 €), soit en dessous du salaire communément reconnu comme décent pour vivre. Les employés effectuent également des missions pour lesquelles il ne sont pas rémunérés, comme conduire des visites guidées ou jouer les interprètes.
Le syndicat des services publics et commerciaux, qui représente près de 120 salariés sur 200, a indiqué qu’un vote serait organisé auprès des membres du personnel entre le 31 mars et le 14 avril. En cas de résultat positif, une action sera lancée à la fin du mois d’avril. Les salariés pourraient alors refuser d'effectuer toute tâche non rémunérée, ce qui perturberait l’organisation des visites touristiques au château.
Pour l’instant, Buckingham Palace se refuse à tout commentaire.
Le château de Windsor attire chaque année plus d’un million de visiteurs et génère près de 17 millions de livres de recettes, utilisées pour l’entretien des différentes propriétés royales.
Juliette Perrot, avec Loïc de La Mornais