L'enquête française sur HSBC vient d'être clôturée. Mais à Londres, où est basé le siège social, le scandale ne passe pas.
Au menu: excuses publiques et polémiques politiques.
Suite aux révélations d'un groupe de journalistes internationaux concernant le vaste scandale d'évasion fiscale impliquant la banque britannique HSBC, l'autorité de conduite financière (FCA) a annoncé qu'elle allait étudier de près les pratiques du groupe. A cette occasion, la FCA a souligné "l'importance pour les entreprises de fonctionner avec la bonne culture dans l'ensemble de leurs pratiques".
HSBC, de son côté, admet des manquements et s'excuse dans une lettre publiée par plusieurs quotidiens britanniques dimanche. "Nous n'avons absolument aucune envie de faire affaire avec des clients qui pratiquent l'évasion fiscale", a ainsi affirmé le directeur général de la banque Stuart Gulliver.
Le scandale SwissLeaks suscite également de vives réactions au sein du monde politique britannique. Lors d'un débat à la Chambre des communes le 11 février, le leader du parti travailliste Ed Miliband a ainsi traité David Cameron de "Premier ministre douteux, entouré de donateurs douteux" :
Selon Ed Miliband, les Conservateurs auraient reçu plus de 5 millions de livres de la part de clients possédant des comptes du groupe HSBC en Suisse. David Cameron a répondu en direct à cette accusation en rappelant que Lord Paul, ancien donateur pour le parti travailliste, figure également sur la liste des clients de la banque.
Selon un sondage YouGov publié ce lundi, 47% des Britanniques considèrent "louches et peu honorables" les sources de financement du parti conservateur. Le parti travailliste fait un peu mieux puisqu'il n'est "douteux" qu'aux yeux de 33% des personnes interrogées.
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Juliette Perrot, avec Clément Le Goff