Les "blairistes" sont en larmes. David Miliband quitte la vie politique britannique. Le plus talentueux des frères Miliband, celui qui avait manqué l'accès au rang de "shadow prime minister", a annoncé son envie de rejoindre les Etats-Unis. Il va s'installer à New-York et dirigera un Charity avec un traitement confortable : environ 350 000 euros par ans plus un certains nombre d'avantages. C'est évidemment un coup dur pour la gauche britannique qui a longtemps espéré que David puisse filer un coup de main au frangin, une fois celui-ci installé à Downing Street. Ce scénario est aujourd'hui compromis, mais pas impossible. Lors de l'accession d'Ed Miliband au rang de chef de l'opposition, beaucoup s'était interrogé sur les capacités d'Ed et regrettaient que le mode de scrutin interne au parti travailliste n'ait pas favorisé l'accession de David qui de l'avis de tous ferait un bon premier ministre. Comme le dit Tony Blair : "I hope this is time out not time over". Depuis que Ed occupe ce rôle de principal opposant, David ronge son frein. Installé sur l'un des "backbenche" de la chambre des communes, il voit son frère affronter chaque semaine David Cameron dans ce face à face hebdomadaire étonnant que seul permet le parlement britannique. Il a sans doute vu aussi que Ed "progressait" que les critiques se faisaient plus rares et que les sondages le donnaient gagnant si l'élection générale devait avoir lieu prochainement (au plus tard en 2015). Pour David s'en est donc terminé de la politique britannique, à moins d'un improbable "come back". Ed dit qu'il voudrait avoir David à ses côtés si il devenait premier ministre. Mais à Londres, plus personne n'y croit vraiment. A tel point qu'un rapprochement avec le vaste monde de la politique américaine et "le clan Clinton" apparaît aujourd'hui bien plus probable (pour quel rôle ?). Les liens avec Hilary et Bill Clinton ne se sont jamais distendus ; David Miliband fût l'un des plus proche collaborateur de Tony Blair. Ce sont d'ailleurs les Clinton qui ont attiré David Miliband à New-York...