L'un des musées les plus plébiscités de Londres, la National Gallery, vient d'autoriser les visiteurs à photographier ses collections. Car depuis que le wifi gratuit a été mis en place, impossible de distinguer celui qui fait des recherches à propos d'un tableau de celui qui va envoyer un selfie devant les Nymphéas de Monet à ses amis.
Des photos, partout, tout le temps. Surtout devant les tableaux des Impressionnistes. La National Gallery a décidé d'arrêter de lutter contre les maniaques du déclencheur, en autorisant les photos dans ses salles.
"Comme le Wifi augmente de manière significative l'utilisation des tablettes et des téléphones portables dans les galeries, il devient de plus en plus difficile pour les gardiens de distinguer les appareils utilisés pour en savoir plus sur les collections de ceux utiliser pour photographier", a expliqué la direction du musée. Elle a ainsi décidé de changer sa politique en matière de photographie, autorisant les images à but non-commercial dans les galeries de sa collection permanente. Seule limite :ne pas gêner les autres visiteurs et leur gâcher leur plaisir.
S'il est difficile de comprendre cette manie de prendre en photo des peintures au lieu de les admirer, cette pratique est inoffensive. Bendor Grosvenor, éditeur du site Art History News, a partagé son point de vue avec les journalistes de l'Evening Standard : "La plupart des critiques pense que les galeries vont être bombardées de flashs et de selfies, mais ce sont des galeries publiques, et le contribuable qui doit les financer a le droit de profiter d'elles comme il leur plaît." Ce qui ne devrait pas déplaire à Van Gogh, lui-même adepte des autoportraits.
Céline Schoen