Deux premières décisions ont été prises : l'autorisation de recourir aux armes pour les victimes de cambriolages. Et une prise en compte "plus clémente" de la justice en la matière. Comprendre : si une victime ne plante pas 140 coups de couteaux à son cambrioleur, alors la justice lui donnera raison même si il tue son aggrésseur ! Autre mesure spectaculaire : Au 3è crime, la prison à vie. Cela ne concerne évidemment qu'une partie infime des prisonniers. Mais ceux qui seraient tentés de récidiver doivent le savoir : le gouvernement britannique va légiférer en ce sens dés la fin de l'année. Quel que soit le crime, au troisième crime, celui-ci équivaudra à une peine de prison à vie. Je vous vois venir, vous vous dites : "mais c'est impossible c'est contraire aux lois européennes". Justement ! Théresa May, la ministre de l'intérieur a l'intention de rapatrier 140 disposition légales à Londres. L'annonce doit en être faite en ce mois d'octobre. Retirer 140 mesures qui relèvent des compétences judiciaires et policières ( et qui font partie du traité de Lisbonne ) pour ne conserver que celles qui arrangent les britanniques. Pour eux, l'union européenne n'a d'intérêt que si elle leur "rapporte" quelque chose. En l'occurrence le mandat d'arrêt européen n'aurait pas suffisamment d'intérêt. Il aurait coûté selon la presse populaire environ 40 Millions d'euros chaque année au contribuable d'outre manche et selon David Cameron ce n'est pas acceptable au point de vouloir aller au clash avec Bruxelles ! Et ce n'est pas fini, le premier ministre a bien l'intention de préserver ses intérêts en matière de gestion du secteur bancaire, même si c'est contraire aux volontés des autres dirigeants européens.
Par ailleurs, bientôt viendra la renégociation sur la contribution financière britannique et du fameux "rabais" cher à Margaret Thatcher : là aussi Cameron ne se laissera pas faire. Pour lui "il est inconcevable que son pays augmente sa quote-part"
Ce qui apparaissait comme impensable, il y à peu commence à devenir chaque jour un peu plus réaliste : ce gouvernement serait prêt à prendre ses distances avec l'union européenne sans en sortir pour autant... huit ministres et secrétaire d'état sont mêmes favorables à une sortie pure et simple de l'UE, voilà que devrait faire plaisir aux autres partenaires européens.
Jacques Cardoze