Elle est passée à travers les balles, mais son sort reste incertain... Sous le feu roulant des critiques portant sur son intégrité, Sylvie Goulard a fini par lâcher : "I am clean". Mais elle n'aura pas eu le temps de développer sa vision d'un portefeuille stratégique comprenant le marché intérieur, l'industrie et la défense. Acculée sur l'affaire de son assistant local, pour lequel elle a remboursé 45.000 euros de salaires et de charges sociales, Sylvie Goulard s'est montrée tour à tour humaine "je n'ai pas voulu le licencier, le pénaliser et ensuite les semaines ont passé" mais aussi un peu technocrate, "c'est un problème de gestion des ressources humaines".
Sur son rôle de consultant grassement rémunéré par la fondation américaine Berggruen, la française a tenté de se justifier : je voulais promouvoir l'intégration européenne et ces rémunérations ont été déclarées légalement au Parlement européen. Puis poussée dans les cordes, elle concède du bout des lèvres : "cette question a pu heurter les sensibilités, je le regrette". En résumé, une audition très politique pour une militante européenne qui n'est pas une vraie politique. Sur le fond, sa compétence, son expérience sont largement reconnues. Mais affirme un élu "nous attendons des candidats intégrité et compétence". Elle pourrait décrocher une seconde chance dans une nouvelle audition...