Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne ont reçu lundi 11 décembre à Bruxelles, le Premier ministre israélien, pour la première fois depuis vingt-deux ans. L’occasion de rappeler que l'UE restait fidèle au « consensus international » sur la question de Jérusalem et de la solution à deux États.
La visite du chef du gouvernement d'Israël Benyamin Netanyahu intervient en pleine de période de tensions après la décision du président américain Donald Trump, de déplacer l’ambassade américaine, de Tel Aviv à Jérusalem. Lors de sa visite à Bruxelles, le Premier ministre israélien a une nouvelle fois salué la reconnaissance par Donald Trump de Jérusalem comme capitale d'Israël et a dit s'attendre à voir la plupart des États européens adopter une position similaire. La représentante de la diplomatie européenne Federica Mogherini a quant à elle affirmé que « cela se fera peut-être pour d’autres pays, mais pas pour les États membres de l’UE ». « Nous sommes convaincus que la seule solution réaliste est basée sur deux États, d'Israël et de Palestine, avec Jérusalem comme capitale des deux États suivant les frontières de 1967 », a-t-elle rappelé.
Federica Mogherini a d’autant plus insisté lundi sur « l’unité » des pays de l’UE, que de nettes divisons existent au sein de l’Union sur la question israélienne. Trois États membres affirment qu'il faut être « réaliste » : La Lituanie, la République tchèque et la Hongrie. Le pays magyar a mis son veto la semaine dernière à la publication d’une déclaration de l’UE, qui aurait condamné au nom des 28, la reconnaissance par Donald Trump de Jérusalem comme capitale d’Israël. A Bruxelles, plusieurs manifestations ont été organisées en marge de la rencontre diplomatique, pour protester contre la venue du chef d’État israélien sur le sol belge.