Mark Zuckerberg est venu ce mardi 22 mai en fin d’après-midi s’expliquer devant le Parlement européen. Les eurodéputés ont demandé des comptes publiquement suite au scandale Cambridge Analytica. Cette société a été accusée d’avoir récupéré les données de 87 millions d’utilisateurs de Facebook sans leur consentement pour orienter la campagne présidentielle américaine dont 2.7 millions de données d’utilisateurs européens.

La commissaire européenne à la Justice, Vera Jourova avait interpellé le réseau social : "Il y a plus d'utilisateurs de Facebook dans l'UE qu'aux États-Unis et les Européens méritent de savoir comment leurs données sont traitées". Avec l’approche des élections européennes en 2019, la crainte d'une manipulation d'élections via les informations personnelles récupérées sur les réseaux sociaux reste présente.

Dès son introduction le patron de Facebook a lancé : "Je suis désolé". Des mea culpa qui n’ont pas convaincu les eurodéputés : "Ca fait déjà trois fois depuis le début de l'année" que vous vous excusez a lancé Guy Verhofstadt, le chef des libéraux (groupe ALDE).

Dans cette audition tendue, les eurodéputés sont restés fermes. M. Verhofstadt l’a interpellé : "Comment voulez-vous qu'on se rappelle de vous ? Comme un des trois géants de l'internet avec Bill Gates et Steve Jobs ? Ou comme un génie raté ayant créé un monstre numérique qui détruit nos démocraties". Face à eux, un homme souriant mais un peu raide qui a provoqué beaucoup de frustration : les questions été beaucoup plus longues que les réponses de l’Américain.

Sa visite intervient au moment où, ce vendredi 25 mai, le règlement européen sur la protection des données (RGPD) rentre en vigueur. Il renforce les droits individuels et impose des obligations strictes aux entreprises qui collectent ou traitent des informations personnelles d'Européens. Pour Mark Zuckerberg, les trois principes au cœur du nouveau règlement européen : "Contrôle, Transparence et Responsabilité" sont assurés.