Il n'aura fallu que quelques minutes aux 27 chefs d'état et de gouvernement pour valider le texte relatif à leur stratégie vis à vis de Theresa May. Avec un double message : l'UE est unie et elle défendra ses intérêts. Contrairement à ce que Londres souhaitait, il n'y a aura pas de pré-négociations sur la relation future, tant que les modalités humaines et financières du divorce ne seront pas actées. Le compte à rebours a commencé, un peu moins de 2 ans à présent, avec un premier résultat des négociations attendu à l’automne 2018… Pour sa part, le président français a insisté sur les conséquences du retrait pour le Royaume-Uni : un pays « out » ne « dispose plus des conditions lui permettant de faire accéder ses produits avec les règles du marché intérieur dans d’autres pays » et ne possède plus les mêmes règles protectrices édifiées par l’UE. Bref, le prix à payer pour la séparation sera lourd.
Fin de partie en Europe pour François Hollande
Avant de quitter la scène européenne, à l'issue du Conseil européen du 29 avril 2017, le président français a tenu à présenter son bilan. Un mandat, placé sous le sceau de la gestion de crise : crise financière, crise de la zone euro, crise migratoire, terrorisme, fortes divergences avec la Russie. Sans surprise, François Hollande annonce, qu'il a réussi "à sauver les meubles", préserver la France de l'austérité et entrepris de "réorienter l'Europe". Au passage, il s'attribue quelques trophées et succès collectifs : union bancaire, préservation du marché intérieur, sauvegarde de Schengen. Dans la tempête, le capitaine Hollande affirme avoir évité les récifs de la déconstruction du projet européen. Pourtant, il reconnait à mi-voix, que l'UE est enlisée, et qu'il n'a pas pu ou réussi à la sortir de l'ornière. Les avancées sur la gouvernance de la zone euro, la création d'un parlement de l'euro zone sont restées lettre morte. Faute de volonté politique et de vision claire et cohérente.